Les montagnes et le parc naturel de Tijuana complètement intégrés dans la ville de Rio de Janeiro offrent des points de vue iconiques sur cette baie, une des plus belles du monde. En quelques jours dans la ville, j’ai pu accéder à des endroits magnifiques que je partage ici.
#1 La vue la plus classique: l'Esplanade du Christ Rédempteur
Le point de vue le plus connu et célèbre de la ville. La photo la plus iconique de Rio de Janeiro sans aucun doute. A l’ombre de l’impressionnante statue du Christ Rédempteur, considéré comme une des sept nouvelles merveilles du monde, on a la ville de Rio de Janeiro à nos pieds.
Pour monter au Christ Rédempteur, il faut absolument prendre le tramway (réservation conseillée sur le site internet au préalable parmi toutes les options possibles (vans depuis Copacabana, marche depuis Parque Lage ou tramway). J’ai réservé mon ticket en ligne, ce qui m’a épargné de faire la queue pour acheter un ticket. Par contre, le risque c’est que si le temps est mauvais, on ne voit plus rien.
Depuis la gare de tramway, on monte dans un funiculaire pour partir à l’assaut de la plus haute montagne de Rio de Janeiro. C’est raide mais pas non plus effrayant et la vitesse est faible, on a parfois des vues sur la ville (si possible s’asseoir à droite dans le sens de la marche) mais la plupart du temps on est au milieu d’une végétation dense. Avant l’arrivée, on domine la plage d’Ipanema, ce qui nous donne un avant gout de la vue spectaculaire qui nous attend au sommet. Lorsque l’on arrive au terminus, on a plus que quelques escaliers à monter dans le dos du Christ Rédempteur pour arriver sur l’esplanade.
Comme je sens que le temps est en train de tourner au brouillard, je monte les marches trois par trois et vais directement m’installer au milieu de la foule face à la vue. J’ai bien fait, ce sera les seuls instants de soleil que l’on aura de la fin d’après midi.
On a une vue panoramique sur tout le centre ville de Rio de Janeiro et le quartier des plages. D'abord la plage de Botafogo qui fait face au Pain de sucre et à la magnifique baie.
Le quartier d'Ipanema avec le lac intérieur de Lagoa Rodrigo de Freitas
Les immeubles et la plage de Copacabana
Les îles au large de Ipanema
Le centre ville de Rio avec le mythique stade du Maracana
Je reste en espérant voir les lumières du coucher de soleil sur la ville. Après coup, je ne recommande pas ce point de vue pour le coucher de soleil. Je pense que monter au Corcovado a surtout un intérêt pour une vue en plein jour et pour admirer de près la statue imposante du Christ. Celle-ci a été inscrite comme une des sept nouvelles merveilles du monde, elle accompagne des sites fabuleux comme Macchu Pichu au Pérou, Chichen Itza au Mexique, le Colisée en Italie, la cité des Nabatéens de Pétra en Jordanie (voir ici notre carnet de voyage en Jordanie d’ailleurs si ça vous intéresse), le Taj Mahal en Inde et la Grande Muraille de Chine. A cela s’ajoute la seule merveille du monde antique encore restante, les grandes pyramides de Giza (voir ici notre carnet de voyage en Egypte aussi). Je ne suis pas sur par contre que c’est pour la statue en elle-même que le Corcovado a été élu, qui en soi n’a rien de particulièrement hors du commun. Mais probablement plus pour l’ensemble qui compose la statue, la montagne sur laquelle elle a été construite au-dessus de la merveilleuse baie de Rio de Janeiro, et là vraiment on en prend clairement pleins les yeux.
J’avais lu sur Internet de nombreux conseils sur la visite du Corcovado. Cela semblait assez compliqué, mais en fait il n’y a rien de plus simple que d’aller sur le site internet et de réserver son créneau de train aller. Par contre, c’est vrai que le climat tropical et la brume qui se forme sur la montagne rend la visite aléatoire. C’est un peu ce que j’ai vécu, après un superbe soleil en milieu d’après midi, on a eu une brume dense qui est venu de l’océan juste au dessus de nos têtes. Elle ne nous quittera pas, malgré des rares éclaircies.
Au dessus de la forêt tropicale, on peut admirer des couleurs fantastiques du coucher de soleil, qui rosit les nuages.
Sur le point de vue, la foule est compacte. Tout le monde veut prendre sa photo avec la vue sur la baie et le pain de sucre au dessus de Botafogo. Je m’installe dans un petit coin et reste contemplatif face à la vue que je veux imprimer dans mon cerveau. C’est tellement beau, je ne sais pas si je reviendrai un jour alors je veux être sur d’avoir profité au maximum de ce panorama.
Je fais connaissance avec un touriste croate qui se prend en selfie et mitraille la vue. On discute et décidons de nous revoir le lendemain pour faire quelques visites ensemble. Il y a un monde de fou sur cette esplanade, mais c'est dans une ambiance très bon enfant que tout le monde prend son selfie.
Ce soir il n’y aura pas de coucher de soleil et on redescend au tramway un peu déçu quand même.
Il fait nuit et il n’y a pas d’attente pour embarquer, à l’inverse du moment où je suis descendu du train où la queue très longue remontait jusqu’aux escaliers du Corcovado. Il vaut mieux être patient, rester en haut en attendant que la foule s’éclaircisse plutôt que redescendre rapidement.
#2: La vue la plus originale: la Favela de Vidigal
Ces jours-ci il faut jouer avec une météo capricieuse à Rio de Janeiro. On est en automne et la saison est réputée pour être plutôt agréable mais on n’a pas eu de chance. Avec le climat tropical, on ne sait jamais si on va avoir de la pluie ou du soleil. Le temps est changeant quand mon nouvel ami croate m’appelle et me propose de se rejoindre à l’entrée de la favela de Vidigal et peut être monter jusqu’au sommet du Morro Dois Irmaos qui domine Ipanema. Je ne sais pas ce que va donner la journée, il veut vraiment tenter le coup après le coup de chance que l’on a eu la veille au soir avec le fantastique coucher de soleil à Ipanema alors que la pluie était annoncée.
On se retrouve un peu avant le déjeuner à Vidigal, notre but est de monter tout en haut de la favela de Vidigal. On veut aller manger au Bar da Laje qui a une terrasse qui domine les toits des maisons de brique, et Ipanema derrière. L’endroit a une vue exceptionnelle et originale depuis cette favela pacifique. La montée se fait en moto taxi depuis la route en bas de la favela. C’est très bien organisé, le prix est fixe et les moto taxis attendent chacun leur tour pour emmener un client. La montée se fait à toute vitesse dans les rues étroites de la favela. Il faut bien s’accrocher aux poignées de la bécane car ça monte raide et on rase les voitures.
On croise une voiture de police qui fait sa tournée. Il y a beaucoup de monde dans les ruelles, et ce petit manège avec les touristes est bien rodé. Lorsque l’on arrive tout en haut, un jeune nous prend en charge et nous indique la direction jusqu’à la porte du bar. Le bar en lui-même est clairement attrape touriste, les prix sont élevés et la nourriture n’est pas bonne. En fait, on vient surtout pour la vue au dessus de Vidigal. Idéalement, si on peut enchainer avec la montée du Morro Dois Irmaos c’est parfait. Malheureusement, alors que l’on mange sur la terrasse du restaurant, le temps devient de plus en plus menaçant. On n’avait pas prévu cela, mais on se dit que cela durera que quelques dizaines de minutes et puis le soleil fera son grand retour, or plus le temps passe plus la pluie tombe avec insistance.
On est obligé de se protéger sous les parasols avec la table voisine. On fait connaissance avec nos compagnons d’infortune, deux jeunes brésiliennes de Parana en vacances à Rio. C’est incroyable comme le contact est facile au Brésil, et cela participe vraiment au charme de cette ville. On s’installe ensemble à l’intérieur pour commander des caipirina. Alors que la pluie se calme, c’est déjà tard, il fait presque nuit. On a abandonné l’idée de monter au sommet et on regrette d’avoir choisi ce jour pour venir ici. Par contre on fait mauvaise fortune bon coeur, nos nouvelles amies nous proposent de nous faire découvrir la nuit à Rio et on part de Vidigal pour rejoindre Lapa, un de nos coups de coeur du voyage.
#3 Le point de vue le plus proche de Copacabana, le Fort de Leme
Pour avoir le meilleur point de vue sur la plus célèbre plage de Rio de Janeiro, il faut rejoindre Leme, tout au bout de la plage au Nord. On entre dans un fort militaire mais pas d’inquiétude c’est autorisé. Je me dis même que c’est rassurant car dans l’enceinte du fort, je peux un peu baisser la garde et faire un peu moins attention en permanence à ma sécurité. On traverse le fort puis le chemin commence à grimper sur le piton rocheux qui domine la plage. La montée se fait tranquillement dans une belle végétation tropicale. On a une vue splendide sur l’océan entre les arbres.
La montagne de granit s’expose sur le chemin, on voit que des cactus ont réussi à coloniser les interstices disponibles.
Tout en haut, on arrive à l’ancien fort militaire qui gardait l’entrée de la baie de Rio de Janeiro. Devant la porte, une poignée de soldats est occupée à enlever à la main les herbes qui poussent entre les pavés. Au centre du fort, il y a encore les deux canons exposés et on peut en apprendre plus avec des panneaux explicatifs sur ce lieu historique.
Le fort permettait depuis cet endroit stratégique de fermer l’accès à la baie de Rio de Janeiro, en effet on domine le pain de sucre et la rive opposée n’est pas si loin.
Sous nos yeux se dévoile le ruban de sable de Copacabana, avec les grands immeubles construits tout le long. Au fond on devine les montagnes qui dominent Ipanema.
Le Corcovado domine la vue depuis son éperon rocheux avec les favelas construites à flanc de colline.
Autour du fort, dans les arbres, de petits singes tout mignons jouent. Ils sont très attentifs aux touristes et espèrent obtenir de la nourriture. Tout gris avec de grands poils blanc aux oreilles et une longue queue épaisse, ils ne sont vraiment pas plus grands qu’un chaton mais très vifs.
Ce point de vue ne semble pas très connu et pourtant, il m’a beaucoup plu et je pense qu’il mérite le détour surtout si on loge dans le quartier de Copacabana.
#4: Le plus beau point de vue parmi tous, le Mirante de Dona Marta
Pour moi, c’est le point de vue à ne pas manquer à Rio de Janeiro. Si il ne fallait retenir qu’un seul point de vue parmi les nombreux « mirante » qui existent à Rio, ce serait sans aucun doute celui de Dona Marta. Alors que l’on était dans le quartier de Santa Teresa, on décide de prendre un Uber jusqu’à ce point de vue. On est à la fin de notre séjour et je veux tenter le coup d’avoir une vue similaire à celle du Corcovado mais sans devoir monter aussi haut, sans payer le tramway pour être libre de venir et partir quand on veut. En soirée, on arrive alors que le temps est encore une fois maussade, décidément on n’aura pas eu beaucoup de chance cette semaine. Mais on a quand même un avant gout de ce qui va nous attendre le lendemain matin. Le Uber nous a déposé directement jusqu’au parking, au milieu de nulle part. On marche cinq minute et on arrive à une esplanade qui domine la baie de Botafogo et le pain de sucre juste en face de nous. Beaucoup plus près que depuis le Corcovado qui se trouve d’ailleurs derrière nous.
On se dit que c’est la version gratuite de la visite au Christ Rédempteur, et je pense qu’il est presque possible de faire l’impasse sur ce dernier si on vient seulement à Dona Marta. La seule difficulté réside dans le fait qu’il n’y a pas beaucoup de Uber qui accepteront de venir jusqu’ici nous récupérer. Avec le vent qui souffle fort en haut de cette crête, on commence à avoir froid alors on descend la route dans la nuit jusqu’à l’embranchement avec Santa Teresa. La route traverse la forêt tropicale de multiples bruits tout autour de nous. Je suis content de ne pas être tout seul quand même, mais on se rassure en se disant qu’à Rio de Janeiro le plus dangereux pour les humains ne sont probablement que d’autres humains.
On décide donc de revenir quelques heures plus tard pour le lever du soleil. Le taxi vient nous récupérer dans la nuit noire, à une heure où les derniers fétards n’ont surement pas encore quitté le quartier de Lapa (d’ailleurs ça peut être une superbe combinaison soirée à Lapa et lever de soleil à Mirante Dona Marta). Le chauffeur de taxi ne semble pas comprendre ce que l’on veut faire là haut à cette heure-ci. Il nous dit qu’il fait noir, que c’est la nuit, qu’il n’y a rien à voir, que ça peut être dangereux. On insiste et il commence à filer dans les rues désertes de Rio, en ne s’arrêtant bien sur à aucun feu rouge. On grimpe dans Santa Teresa jusqu’à la route du Corcovado puis on s’arrête sur le parking du Mirante. On se demande si ce n’est pas dangereux comme il nous a averti car il n’y a personne. Puis finalement, le temps de payer que quelques voitures commencent à arriver, on comprend très vite que l’on est pas les seuls courageux qui se sont levés à 4h du matin pour venir voir Rio de Janeiro se réveiller. Lorsque l’on arrive sur l’esplanade, il fait encore nuit mais l’aurore a commencé et la ville brille encore de milles feux, c’est magnifique.
Puis les premiers rayons du soleil font leur apparition, ils embrasent ce ciel de début du monde.
Hier soir, le soleil n’était pas au rendez-vous les couleurs étaient moins belles, les photos sont moins impressionnantes, mais là c’est absolument magnifique. Avec le cadre idyllique de la baie de Rio de Janeiro qui s’illumine ce matin, on a l’impression de vivre un de nos plus beaux moments de voyage.
Les immeubles sont éclairées de cette lumière douce, ainsi que le Corcovado qui nous domine sur son éperon rocheux.
Le vent souffle fort, il est indispensable de venir avec un vêtement pour se protéger. Néanmoins, bravant le froid avec leur courage, de nombreuses filles brésiliennes font la queue pour s’installer chacune leur tour sur la barrière en pierre en longue robe pour faire une photo qui sera publiée sur Instagram sitôt après. Il y a beaucoup de monde.
Je confirme que cet endroit est pour moi le meilleur de la ville pour le lever de soleil, indispensable de mettre au moins une fois le réveil suffisamment tôt (ou de venir directement depuis Lapa) pour s’installer aux premières loges de ce spectacle de la nature.
#5 Le point de vue éloigné qui vaut le déplacement, le Pedra do Telegrafo
Vous avez surement déjà vu cet endroit sur vos réseaux sociaux sans savoir où c’était. Ça a l’air si dangereux, extrême, on voit des gens s’accrocher à un rocher au dessus du vide et d’une mer magnifique en contrebas, ils semblent risquer leur vie pour une photo Instagram. En fait, ce point de vue se trouve dans la région de Rio de Janeiro. C’est le point de vue ultime à faire. Depuis le rocher sur lequel on est assis, on a un effet d’optique, on a l’impression que l’on est au-dessus du vide, d’une falaise qui va se précipiter dans la mer en contrebas. Le Pedra do Telegrafo mérite complètement le trajet en voiture. En terme pratique, même si le départ de la marche jusqu’au point de vue est loin du centre ville, dans un petit village de bord de mer, il est possible de prendre un Uber à l’aller et d’en trouver un autre au retour. C’est même assez simple, et on n’a pas attendu bien longtemps depuis notre lieu de prise en charge à Ipanema. On roule un peu plus d’une heure puis la voiture nous dépose à un parking. La route monte trop raide et le taxi avait essayé de monter avant qu’un mototaxi lui conseille d’arrêter et de le laisser prendre le relais.
Le coin est très sympa, on pénètre sur un chemin de randonnée en pleine nature avec une immense plage sauvage en arrière plan.
Les montagnes sont ici aussi formés de granit bien dur, on se perd un peu mais on essaye de se repérer avec le bruit des touristes que l'on entend au loin.
On arrive finalement à un endroit où la végétation est dégagée. Cet endroit est devenu très populaire, il faut s’attendre à voir beaucoup de monde qui attend en file pour faire la photo parfaite, mais on a remarqué que c’est surtout le matin, lorsque nous sommes partis en milieu d’après midi il n’y avait quasiment plus que nous.
Les photos sont impressionnantes et parlent d’elles même, on a vraiment l’impression d’être au dessus du précipice, c'est vraiment très fun.
On peut se prendre pour Robinson Crusoe perdu dans la jungle.
Il y a bien sur d'autres points de vue à découvrir dans la région de Rio de Janeiro mais on ne peut pas tous les découvrir en quelques jours. Je ne peux que recommander de se rendre à ceux que nous avons testé, mais en vérifiant bien la météo avant de partir, pour ne pas se retrouver coincé commen nous à Vidigal.
