On conclut ce voyage en Indonésie par un séjour dans la capitale culturelle de Java, Yogjakarta. Yogyakarta est une capitale à l’air très provinciale, dominée par le volcan très actif Merapi, que l’on peut voir cracher de la lave chaque nuit, on trouve deux parmi les plus beaux  monuments de toute l’Indonésie, le temple de Borobudur et le temple de Parambanan.

On arrive de nuit en gare de Yogykarta par le très confortable train de Malang. On a pu se reposer pendant le trajet en admirant le soleil se coucher sur la comagne de Java. La ville de Yogyakarta semble beaucoup plus grande que Malang, et pourtant je ne suis pas sur que ce soit vraiment le cas. La gare a beaucoup de quai et il faut plus de temps pour en sortir. Devant la gare, on récupère un chauffeur Gojek comme à l’aéroport, avec un numéro fourni par l’application. En quelques dizaines de minutes, on est à l’hôtel. Un hotel agréable dans le quartier universitaire, encore une fois, en périphérie de la ville, mais avec une vue sur la ville d’un côté et le volcan Merapi de l’autre. On reste trois nuits à Yogyakarta, c’est la fin du séjour et on veut ralentir le rythme et profiter de ce que la ville a à offrir sans courir d’un site touristique à l’autre. Pour cela, on se fait plaisir et on loue un scooter Vespa 150cc pour pouvoir circuler en toute indépendance dans la région. On voit vraiment la différence entre les scooters de type Vario, avec petit moteur et petite selle dure, et ce genre de bolide bien plus puissant et large. Il se manie très bien, il est très doux, c’est idéal pour parcourir les grandes distance entre les sites, car Yogyakarta est une ville plus horizontale que verticale. On est d’ailleurs étonné de ne voir aucun grand building dans cette ville qui est pourtant connue.

Avec notre bolide, on part de bon matin en direction du temple de Borobudur. Ce temple est le plus grand temple bouddhique d’Asie. Il a été édifié à l’époque ou la ville de Yogyakarta était le centre politique de Java et où les différentes religions coexistaient dans le même espace, il y avait donc aussi des bouddhistes, on en veut pour preuve ce temple aux dimensions assez phénoménales. Pour rejoindre Borobudur, qui se trouve dans la province de Central Java, il nous faut rouler sur la voie rapide pendant une heure trente. La circulation est dense mais on arrive quand même à s’en sortir. On arrive tôt au guichet, une heure plus tôt que l’heure inscrite sur notre ticket que l’on doit réserver en avance. Les billets de début de matinée sont les plus prisés, car il fait moins chaud et aussi parce que l’on peut bénéficier d’une belle lumière. Depuis le COVID, ce n’est plus possible de visiter le temple au lever du soleil. C’était sûrement le meilleur choix, il fallait pour cela passer par l’accueil du l’hôtel attenant et acheter un ticket spécial auprès d’eux. On avait donc réserver notre billet quelques semaines en avance, mais c’était déjà un peu tard. On a quand même obtenir un ticket, certains n’en ont même pas la possibilité, mais pour le créneau de 11h. On se présente donc au guichet vers 9h45 et on demande si on peut changer de créneau. Ils nous demandent d’inscrire notre nom sur une liste d’attente pour voir si il y a des désistements. On a de la chance, ils nous appellent tout comme un autre couple qui venait d’arriver avec nous et on est maintenant assigné au groupe de 10h. Génial, j’adore la façon très fluide de fonctionner en Asie, il y a toujours moyen de tenter de négocier, on n’est jamais à l’abri que ça marche. Et en plus, peut être que le créneau que l’on a automatiquement libéré pour la visite de 11h servira à quelqu’un d’autre… Pour entrer sur le site de Borobudur, qui est protégé par l’UNESCO, il y a des règles strictes qui ont été mises en place pour éviter que le site soit abimé par les touristes. Tout d’abord, il faut échanger nos chaussures pour des tongs, ensuite on doit suivre un guide qui nous fait un tour obligatoire d’une heure, on entre par une porte et on sort par une autre. C’est donc un circuit très balisé en théorie. Tous les visiteurs du créneau de 10h sont invités à s’asseoir à l’ombre sur des chaises pour écouter les consignes, puis un guide est assigné par groupe de 10 personnes environ. On tombe sur un guide assez spécial, son niveau d’anglais est très faible et il ne semble pas très passionné par son métier. Rien à voir avec jeunes qui nous ont servi de guide privé jusqu’à maintenant en Indonésie qui étaient vraiment à fond. Le guide nous amène devant le temple et on a une vue complète du site, le temple est très large, il ressemble à une montagne.

De plus près, on se rencontre bien des dimensiosn du temple, qui est bien plus horizontal que vertical.

A cause de sa proximité avec le volcan Merapi, il a malheureusement subi les attaques de la nature et il a du être restauré au fil du temps par des archéologues. Il est encore abimé mais le résultat est déjà très impressionnant, il y a encore beaucoup de statues de bouddhas mais la plupart sur les niveaux inférieurs ont perdu leur tête.

Le détail des fresques est époustouflant. On circule autour des différents niveaux du temple, les différents tableaux présentent la vie de Bouddha que le guide nous explique avec un anglais plus qu'aléatoire.

Tout en haut sur le dernier étage, le guide nous laisse visiter à notre guise pour une vingtaine de minutes et nous donne rendez-vous à un point. Sur ce niveau, il y a de nombreuses stupas qui renferme une statue de Bouddha.

Sur cette esplanade, les bouddhas ont une expression très sereine, c'est très beau.

Ces stupas qui ont été édifiées tout en haut de cette immense structure sont vraiment caractéristiques du temple de Borobudur.

Depuis cette position avantageuse, on a une vue qui domine la forêt et les montagnes autour.

On marche au milieu des stupas, certains ont des bouddhas à l’intérieur, il y a une atmosphère spirituelle spéciale qui se dégage de ce lieu.

On a aussi visité le temple de Prambanan qui se trouve de l’autre côté de la ville de Yogyakarta. Moins éloigné du centre ville, on peut le rejoindre en une quarantaine de minutes par le périphérique, ce temple hindou est parmi les plus grands d’Indonésie aussi. On retrouve encore une fois cette thématique de Yogyakarta et ses monuments emblématiques qui ont été édifié durant l’age d’or du royaume hindou de Java, avant la colonisation par les musulmans. Ce temple est très différent de Borobudur, dans sa géométrie déjà. Parce que Borobudur était plus horizontal que vertical, Prambanan à l’inverse est tout en verticalité.

Le temple est composé de différentes tours qui culmine pour la plus haute à près de 50 mètres de haut.

Prambanan a aussi subi de gros dégats dans le passé, et beaucoups de pierres sont jonchées sur le sol.

Le temple est finement décoré avec de nombreuses statues de dieux hindous. Chacune des tours est dédiée aux divinités.

On peut entrer dans les différentes tours où se trouvent des statues des divinités, des fidèles hindous viennent toujours pour prier ici, mais ils ne semblent pas nombreux à Java.

On reste dans l’enceinte du temple jusqu’au coucher de soleil, les rayons de la fin de journée viennent réchauffer les couleurs de la pierre foncée révélant les détails des statues.

Alors que le temple ferme ses portes et que l'on se dirige vers la sortie, on a droit à un coucher de soleil un peu voilé, un peu nostalgique car c'est notre dernière soirée en Indonésie.

Quasiment toutes les nuits, le volcan Merapi crache de la lave. C’est un des volcans les plus actifs du monde. Il est d’ailleurs sous constante surveillance du fait de sa proximité avec la ville de Yogyakarta et de son aéroport international. On peut s’approcher du volcan et trouver un endroit pour voir la lave couler le long des pentes du volcan. Pour cela il faut rouler jusqu’aux villages les plus proches. Plus on monte, l’air se refroidi, ce changement de température est vraiment impressionnant. On arrive à un café qui donne droit sur le volcan. Il y a déjà deux personnes qui sont installés avec trépied et appareil photo en pause longue. On s’asseoit à côté, on n’est pas aussi équipé. On arrive à apercevoir la lave être expulser du cratère et dévaler la montagne. Malheureusement, les nuages arrivent et bouchent la vue. Il fait froid, et on décide de rentrer tranquillement à Yogyakarta.

On conclut sur cette soirée face au volcan Merapi notre séjour magnifique en Indonésie. Yogyakarta a été une étape très agréable où l'on pu mixer promenades citadines, shopping, visites touristiques et aussi on a pu profiter de toutes les comodités de la ville avant de rentrer en France. C'est une ville idéale pour début un voyage, d'ailleurs on pense que c'est probablement le sens idéal comme celà, commencer par Yogyakarta, puis les volcans de l'Est de Java et enfin finir à Bali. Cela permet en faisant comme cela d'encaisser le décalage horaire dans une ville d'une certaine importance avant d'entamer le voyage vers l'île des Dieux.