Nous rejoignons la Mer Morte en traversant des paysages magnifiques du Sud de la Jordanie. Ce pays n’est pas grand par la taille mais tellement diversifié en paysage. Tellement de paysages grandioses défilent sous nos yeux, des alentours de Petra très minéraux, où les rochers ont des formes originales, la route serpente au milieu de ce décor incroyable, puis vient le désert dans la dépression du Jourdain, enfin c’est le rivage de la Mer Morte au bleu clair et aux berges d’un blanc éblouissant.
Depuis la route, on embrasse la vue sur le site de Pétra, dire que c'est au fond de cette vallée que se cache la cité perdue des Nabatéens.
On arrive à distinguer certaines grottes et caves, ainsi que des temples creusés dans la roche. On est pas loin du village bedouin où l'on était hier soir, on voit bien tout le chemin que l'on a remonté dans la nuit (la côte à droite sur la photo).
Les roches ont une forme extraordinaire dans la région.
La route est magnifique et serpente au milieu d'un décor digne de l'Ouest américain.
La route est bosselée, l'asphalte épouse les formes du relief.
Après l’entrée de Little Petra, on bifurque à gauche sur la petite route du Wadi Araba plutôt que la route principale de King’s Highway. Cette route est sinueuse et traverse des paysages désertiques, il n’y a personne qui vit et là sauf quelques nomades qui ont installé leur tente avec leurs chèvres.
La route n'est pas large et heureusement que l'on ne croise personne sur ce magnifique chemin de traverse.
On arrive à un balcon sur la vallée du Jourdain, le point le plus bas de la Terre et les montagnes de Palestine de l’autre côté. Les roches ont des couleurs très différentes, la route se fraie un passage sinueux pour descendre jusqu’à une altitude de 500 mètres sous le niveau de la mer.
Au fond du bassin du Jourdain, on arrive dans une zone désertique magnifique. Des nomades assis sous les acacias font paitre leurs chameaux au milieu de petites dunes. On croise finalement beaucoup de vie dans le désert, que ce soit des humains ou des animaux comme ces ânes.
On arrive au fond de la surface de la terre.
On arrive finalement à la mer morte. Changement de décor, Les couleurs de la mer vont du bleu turquoise au bleu profond, la salinité de cette mer et les dépôts de sel sur les berges qui donne ces couleurs paradisiaques.
La mer morte est comme son nom l’indique n’héberge pas de vie. Son environnement y est incompatible avec le développement de quelque forme de vie que ce soit. La vue depuis la route est extraordinaire. On longe une falaise d’ocre qui se jette dans cette mer bleue claire. On s’arrête à la plage publique pour descendre et toucher l’eau et le sel. L’eau a une température agréable pour début Février. Le sel est dur et coupant par endroits, il faut faire attention à ne pas tomber pour ne pas se blesser. A l’inverse, sur les petites plages, les vagues ont fait rouler le sel jusqu’à ce qu’il devienne de petites billes toutes douces très bien polies.
On arrive à notre hôtel pour les prochains jours. La zone hôtelière de la Mer Morte se trouve au Nord de celle-ci, ils sont tous groupés ensemble à proximité d’un Mall. Les constructions sont contemporaines avec de belles installations qui permettent de profiter des bienfaits pour la peau des bains dans la Mer Morte, une pratique qui existe depuis l’Antiquité.
Comme tout le monde, on est venu jusqu’ici pour vérifier si c’est bien vrai, que l’on flotte dans la Mer Morte. Ce que tout écolier a appris à l’école, on veut en avoir le coeur net. L’eau est un peu fraiche, elle doit être autour de 22°C, il faut un peu de courage pour se jeter dedans mais notre esprit scientifique prend le dessus. On fait bien attention à ne pas mettre d’eau dans les yeux, puis on se tourne sur le dos, et oui c’est donc bien vrai, on flotte sans effort ! Même en levant les mains et les pieds hors de l’eau, en restant immobile, on a le corps qui reste au niveau de la surface.
On suit le protocole proposé par l’hôtel, et après un premier bain de quinze minutes, on remonte sur la plage pour se couvrir de boue. Lorsque cette boue est sèche, on retourne se rincer dans l’eau. Ce protocole est censé être très bénéfique pour la peau. J’essaierai plusieurs jours et la différence notable et qu’effectivement on sent que la peau est moins sèche.
Alors que l’on s’amuse dans l’eau, on en profite pour contempler le soleil se coucher derrière les montagnes de Palestine, de l’autre côté.
Un autre couple est arrivé, et le mari se joint à moi dans l’eau, sa femme tout comme ma copine préférant rester au sec. Samir et Reem sont un couple d’Amman qui s’est offert un break d’une nuit pour changer d’air. Je retrouverai plus tard Samir à la salle de sport de l’hôtel où l’on fait plus ample connaissance, nous avons beaucoup de passions en commun. On décide de manger ensemble à l’hôtel en couple et les deux filles accrochent elles aussi tout de suite. Ils ont l’habitude de se rendre dans un bar à chicha le soir après le diner et ils nous proposent de nous joindre à eux. Je n’ai jamais essayé de ma vie et je suis plus porté sur la santé et le sport, mais comme on s’entend très bien, on décide de les accompagner.
On prend la voiture du parking de l’hôtel jusqu’à l’entrée du Mall qui se trouve à peu près 50 mètres… Les Jordaniens aiment bien prendre leur voiture visiblement, en France jamais personne en bonne santé n’aurait fait 1 minute de voiture à la place de marcher 5 minutes. On se rend dans un bar du Mall où on commande une chicha à la menthe. On ne sait pas comment ça fonctionne mais on apprend, eux sont des experts.
La soirée se passe très bien, Samir nous donne de bons conseils pour la suite du voyage, on échange sur nos différences culturelles et nos passions, la vie en France, en Chine et en Jordanie. Il est tard quand on rentre à l’hôtel, ils nous proposent aussi de passer chez lui dans deux jours.