La grande mégapole d’Osaka est une ville qui permet d’accéder à des trésors du Japon mais à l’inverse la ville en elle même offre peu d’attractions touristiques. En surface, elle n’est pas très intéressante. Mais on est au Japon… Alors qu’elle mérite quand même une journée pour en découvrir les différents sites, c’est surtout l’atmosphère particulière de la vie à la japonaise que l’on peut expérimenter à Osaka, une ville plus légère que Tokyo, plus accessible qui mérite d’y faire une halte.

En arrivant depuis Kyoto, le plus facile est de loger dans le quartier de Shin Osaka, à proximité de la station de train et hub de métro. C’est incroyablement facile de se déplacer en métro à Osaka, il existe des billets à la journée et c’est inutile de chercher un taxi tellement les stations de métro sont proches les unes des autres et le prix du ticket a la journée coûte environ l’équivalent de 5€. On commence la journée par la découverte du monument le plus connu d’Osaka, le château. Cet édifice n’est pas un monument ancien qui a traversé les âges mais une construction du début du XXe siècle basé sur le style des châteaux traditionnels typiques du pays. Le château d’Osaka est construit au milieu de douves et une muraille défensive. Comme d’habitude au Japon, c’est très bien entretenu avec des arbres à la taille parfaite.

 

On entre par la porte Sud qui donne une perspective sur le donjon.

Les murailles entourent le parc du chateau, certaines pierres sont énormes.

Le château est grandiose, avec son donjon blanc aux toits de tuiles noires. On se croyait dans un décor de samouraï (mis à part les avions qui passent tous les trois minutes pile dans l’axe du chateau) !

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Il y a la possibilité d’entrer dans le château mais la pluie fait son apparition et je préfère continuer de me promener dans les jardins du château.

On a une vue panoramique sur le quartier alentour et les tours de bureau.

La vue depuis la porte Nord est la plus belle sur le chateau car on a les douves qui se trouve juste en dessous, c’est clairement le meilleur point de vue de tout le parc. D’ailleurs les bateaux qui promènent les touristes sur les douves s’arrêtent ici pour faire leur arrêt photo.

Dans le parc, on trouve aussi ces statues qui viennent de Chine. Un panneau explique que ce sont des statues qui avaient été dérobés lors de l’invasion de la Chine par el Japon au début du XXI siècle, mais que finalement la Chine avait décidé les offrir au Japon plutôt que les réclamer pour célébrer l’amitié entre les deux pays.

On quitte le parc du chateau par les douves Nord pour rejoindre la station de métro alors que la pluie a décidé de ne pas s’arrêter.

Changement de décor avec l’arrivée à la station de métro de GCGCGCG au coeur du quartier commerçant de Dontobori. Le quartier est en quelque sorte le cliché dans notre imaginaire de la ville japonaise, avec ces rues étroites, les poteaux des fils électriques, les panneaux des enseignes en japonais accrochés au mur au dessus de la rue.

On est ici dans le quartier de la nuit d’Osaka.

Lorsque l’on arrive à Dontonbori, on a vraiment l’impression que c’est ici que l’on ressent le poul de la ville d’Osaka, il y a une énergie folle, comme un petit Time Square local, il y a des publicités lumineuses sur des écrans géants, les immeubles sont recouverts d’affiches, il y a un monde fou qui se croise autour des galeries marchandes. C’est vraiment l’image du Japon moderne comme on l’imagine.

Un pont enjambe la rivière et donne une belle perspective sur l’enfilade d’immeubles.

Une des affiches publicitaires les plus connues d’Osaka, un des symboles de la ville.

Il y a ensuite dans les rues une surenchère dans les enseignes de restaurant, avec des raviolis en plastiques géants accrochés sur la façade, des panneaux de partout, on ne sait plus où donner de la tête.

Le roi du ravioli japonais (littéralement):

Ces rues surchargés de panneaux et de fils électriques sont vraiment impressionnantes.

Puis il y a de petites ruelles parallèles, plus intimes.

On s’installe dans un restaurant de sushi dans une des ruelles en retrait, pas d’affiche géante à l’entrée ou d’enseigne lumineuse, le restaurant ne paye pas de mine, on est installé au comptoir et on commande directement au cuisiner qui est debout en face de nous de l’autre coté du comptoir où les morceaux de poissons sont conservés au frais. Encore une fois lors de ce séjour au Japon, c’est un régal, et le prix des plats est vraiment abordable, ce qui change vraiment de ce que je pensais du cout du voyage au Japon. Les restaurants sont vraiment pas très chers et toujours avec de très bonnes saveurs.

On continue de parcourir le quartier de Dontobori qui recèle de coins photogéniques, comme la ruelle de JSDJSJS qui cache un petit temple au milieu des immeubles.

Il y aussi ces restaurants à la décoration vraiment exubérante avec les plats en plastiques en présentation.

Nous faisons une halte au café BEAR qui se situe à une station de métro de JDJD.

C’est un concept vraiment original, on passe la commande au travers d’un trou dans le mur, il y a un rideau on ne peut pas voir qui se trouve de l’autre côté, puis quelques minutes plus tard, une main toute velue qui ressemble à une patte d’ours nous tend le café par le trou dans le mur.

Le café est en tout cas très mignon.

Pour la suite de la journée, on reprend le métro pour atteindre le quartier de la tour de Tsutenkaku, une grande tour d’acier qui fait partie des symboles d’Osaka avec son chateau.

La tour n’est pas très grande et il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de monuments d’envergure à Osaka, mais c’est surtout le quartier autour de la tour qui vaut le détour, encore une fois pour les nombreuses affiches de restaurant exubérante qui se font face.

Il y a vraiment de très belle enseignes et ce fouillis de pancartes, de figures, de tout et n’importe quoi avec cette tour d’acier en arrière plan est particulièrement photogénique.

A côté de la tour, changement d’ambiance avec ce temple caché derrière un tori.

Dans les environs de ce quartier, on découvre aussi un temple étonnant où une immense gueule de tigre a été construite. C’est devenu un lieu touristique favori des jeunes qui viennent se prendre en photo devant l’énorme félin.

Pour finir la journée, on remonte au Nord du centre ville en métro puis on se promène le long des berges de Tosahori. Il y a de beaux bâtiments qui font face au cours d’eau et au milieu du fleuve une île avec un bâtiment qui semble atterrir directement d’Europe.

On s’installe au café JTRRD pour découvrir leurs smoothies qui sont très célèbres pour leurs dessins très élaborés.

C’est comme une œuvre d’art, on est dans la quintessence de l’esprit japonais. La serveuse prend son rôle à cœur, concentrée à fabriquer cette œuvre éphémère que l’on va manger.

Et le résultat est fascinant, quand on pense que l’on a commandé un smoothie et on se retrouve avec cela. On n’a pas envie de le détruire !

On rejoint maintenant notre hotel pour préparer le départ du Japon. Nous avons vraiment apprécié ces quelques jours au pays du soleil levant, un pays qui nous a vraiment touché par son style de vie et sa culture, surtout pour son côté perfectionniste et attentionné aux détails. Cela a des vertus reposants et on est vraiment rentré en résonance avec le rythme local, on serait resté bien plus longtemps car on sentait déjà les effets bénéfiques. La nourriture a été aussi un des autres moments forts du voyage. Quelle richesse culinaire et variété dans la cuisine japonaise, il existe tout un monde au delà des classiques sushis et ramens.