Nous quittons la Mer Morte pour rejoindre une mer bien vivante celle-ci, la mer rouge. Alors que la première ne contient aucune vie, la seconde est réputée pour ses fonds marins exceptionnels. La Jordanie a un accès restreint de quelques dizaines de kilomètres sur cette Mer et on y trouve des spots de plongée réputés. Pour rejoindre Aqaba, on prend la voie rapide qui traverse le désert, en un peu plus de trois heures, on change completement d'environnement.

La veille au soir nous avions fait connaissance de la mère de Reem, une marocaine qui travaille à la station de radio francophone de Jordanie. Elle a beaucoup apprécié faire connaissance avec ma copine, c’était touchant de voir une chinoise et une marocaine en Jordanie qui parlent français. En tout cas, elle nous invite pour manger chez elle un tajine marocain. Mais avant d’y aller, on fait un dernier tour à la Mer Morte pour en profiter. En effet, les jordaniens mangent très tard, vers 14h30 à 15h donc on a une bonne partie de la journée avant de retourner à Amman. 

La Mer Morte prend des allures grandioses avec le temps déchainé aujourd’hui. Le soleil perce de temps à autre entre les nuages noirs et quelques rayons éclairent la route, on s’imagine dans une ambiance biblique. 

La mer a pris une couleur incroyable avec l'orage.

La plage publique est remplie de petites billes de sel, et on ne peut pas s’empêcher d’en ramasser quelques unes pour les ramener en France.

Nous adorons le paysage extraterrestre de cet endroit et il faut surtout pas tomber car le sel est très coupant quand il est dur.

Après un très chaleureux repas à Amman avec la famille de Samir et Reem, nous prenons la Desert Highway sur toute la longueur. Nous roulons à toute vitesse plus de trois heures au milieu des camions, en évitant les chiens errants qui traversent aux abords des quelques villages. On aura de tout sur ce parcours, une tempête de sable, de la neige, de la pluie. On arrive à Aqaba exténué, la voiture est dans un état de saleté incroyable. Le voiturier de l’hôtel nous demande d’où l’on vient comme cela. Quand on lui dit que l’on vient d’Amman il est étonné que l’on ait pu y arriver sans encombre, à la radio ils décrivaient la tempête que l’on a enduré.

Aujourd’hui nous allons explorer les fonds marins du parc naturel d’Aqaba sur la Mer Rouge. Tout au nord de cette Mer qui la connecte au monde, la Jordanie a un accès de quelques dizaines de kilomètres précieux pour son économie. Un petit parc naturel protège les fonds marins qui se composent d’une grande diversité de  coraux et poissons ainsi que quelques épaves, le mieux est de prendre un hotel dans la zone Sud avec un accès directement aux sites de plongée depuis le ponton ou la plage, comme le Movenpick.

Le club de plongée de l’hôtel Movenpick nous amène pour deux plongées dans une eau plutôt froide, environ 22°C.

Bon là je fais le malin, mais je suis plus habitué aux mers chaudes, et là, avec le mauvais temps, le vent et l'eau fraiche, je ne suis pas dans ma zone de confort. Par contre l’eau bien que fraiche est transparente, on a une très belle visibilité et on peut voir la vie foisonner autour des coraux colorés.

L’après midi, nous partons pour la plongée la plus impressionnante de la région d’Aqaba, nous partons pour l’épave du Cedar Pride. Ce gros bateau a été coulé pour faire un habitat pour les espèces marines de la région. Il y a beaucoup de poissons qui se sont installés ici. On fait le tour de l’épave, on peut même rentrer dans une poche d’air à l’intérieur du bateau, c’est une impression étonnante (surtout ne pas enlever le masque selon le divemaster). 

Le temps rend les remontées difficiles avec le retour en bateau où l’on frissonne. Heureusement que l’on peut aller directement prendre une douche bien chaude dans la chambre et se changer sinon je serai tombé malade, et ce n’est pas une bonne idée en pleine épidémie de COVID. On profite ensuite des installations de l'hotel pour admirer le coucher de soleil magnifique sur la baie d'Aqaba.

Quel bonheur de s'installer sur le transat de cette plage vide face à cette vue


Nous partons manger en ville, sur les conseils des divemasters du centre. On ne veut pas aller au buffet de l’hôtel. Une très belle surprise qui se confirmera pour les trois adresses de restaurants qu’ils nous ont recommandé, pour un prix bien moins élevé qu’à l’hôtel en plus.