Nous passons quelques jours à Chicago, la capitale du Midwest et troisième ville des Etats Unis. Après avoir été dramatiquement détruite par un incendie géant, Chicago a été la première ville qui s’est lancée dans la construction de gratte ciels modernes. Autour de la Chicago River et sur les berges du Lac Michigan, on part pour une découverte du Loop où se concentre la plupart des attractions et monuments.
L’aéroport de Chicago est un des aéroports les plus connectés des Etats Unis, il est facile de rejoindre la ville du Midwest depuis un peu partout dans le monde. Les infrastructures sont modernes et efficaces, un peu à l’écart du centre ville. On a la chance d’avoir un aperçu de la célèbre skyline de Chicago depuis le hublot avant l’atterrissage, comme une superbe entrée en matière. A l’aéroport de Chicago O Hare, le train L permet de rejoindre le centre ville, le Loop, directement en un peu moins d’une heure. On achète une carte de transport illimitée qui comprend la ligne de l’aéroport pour 5$ par jour. On traverse les suburbs pas très attrayants, au bord d’une très large voie rapide, image classique des Etats Unis qui n’est pas sa face la plus charmante. A l’opposé de ce qui nous attend alors que l’on sort de la bouche de métro à l’intérieur du Loop. Quelle claque lorsque l’on arrive sur les berges de la Chicago River au coucher du soleil, avec tous ces ponts métalliques illuminés entourés par des buildings à l’architecture variée.
Avant de rejoindre mon hôtel qui se trouve à proximité, je me promène autour de la rivière, qui est la colonne vertébrale de la ville, l’origine de pourquoi la ville a été construite ici.
A côté des magnifiques tours de verre moderne, on trouve de superbes buildings qui date des années folles, avant la grande crise de 1929, lorsque Chicago était le laboratoire mondial de l’architecture, une des villes les plus dynamiques du monde.
L’hôtel, le Hampton Inns Downtown North, est superbement restauré dans un style art déco qui rappelle sa précédente vie de centre pour l’automobile. Un bon choix, bien placé mais comme tous les autres hotels de Chicago, la chambre est hors de prix le week-end et plutôt bruyante, mais on n’a pas le choix si on veut dormir dans le centre ville. Chicago est une immense métrople, et pourtant la plupart des attractions et monuments sont toutes rassemblées autour du Loop qui est tout petit, ça vaut vraiment le coup de choisir un hôtel dans le Loop, c’est un confort supplémentaire de ne pas dépendre des transports et d’être là où se déroule l’action. Le panneau scintillant du théâtre de Chicago brille au-dessus de la rue, un des symboles de la ville.
Un symbole qui rappelle la folie de cette ville qui a connu une histoire extraordinaire.
Seulement établie en 1830, elle a connu la croissance démographique la plus rapide de l’époque pour ce transformer en quelques années d’un petit village à une ville de dimension internationale qui accueillera l’exposition universelle après Paris en 1893, quel chemin parcouru en 60 ans. C’est pendant les années de prohibition que Chicago deviendra une source de fiction basée sur des faits réels qui lui donneront une place spéciale dans l’imaginaire collectif. Entre les différentes factions qui contrôlent la distribution illégale d’alcool, les règlements de comptes, c’est une ambiance sulfureuse qui s’empara de la ville pendant cette période.
J’ai la chance de me réveiller très tôt ce matin, il y a une heure de décalage horaire et je compte bien en profiter pour faire une promenade matinale pendant que les autres touristes dorment encore. L’attraction la plus connue de Chicago est certainement le Cloud Gate, dans le parc du Millenium, et j’avais lu que seulement au petit matin, on pouvait en profiter avec un peu d’intimité. Je rejoins donc le parc directement alors que le soleil n’est pas encore levé. J’aurai voulu assister à un lever de soleil face au Cloud Gate mais le climat imprévisible de Chicago en décidera autrement. En tout cas, nous sommes trois lorsque j’arrive au Bean, l’autre nom de cette oeuvre d’art moderne qui est devenu le symbole de la ville.
On peut jouer avec les reflets des immeubles qui bordent le parc. Autour du parc ils sont de différents styles, on peut admirer les anciens et grandioses bâtiments construits au début du XXI siècle, clairement mes préférés, et les nouveaux gratte-ciels tout d’acier et de verre.
Sa forme originale fait que l’on a l’impression d’une goutte d’eau sous certains angle, sous d’autres on apprécie vraiment le creux dessous.
Je continue la visite du Millenium Park avec la grande scène utilisée pour les concerts, avec sa façade en métal, on a l’impression d’un bâtiment qui aurait été dynamité et ouvert vers l’extérieur.
Alors que le soleil vient de se lever, malheureusement derrière les nuages, on a une superbe vue depuis les berges. Les berges de la ville ont toujours été ouvertes au public depuis la création de Chicago, et c’est maintenant une magnifique promenade au bord de l’eau et sous les gratte-ciels où se retrouvent cyclistes, coureurs et promeneurs. Il y a beaucoup de bateaux de plaisance dans le port lacustre. Le Lac Michigan fait partie des 5 grands lacs américains, à eux 5 ils comptent pour 25% de la totalité de l’eau douce présente sur Terre. Depuis Chicago, on ne peut pas voir l’autre rive, qui se trouve à plus 100 miles, dans le Michigan, et du Nord au Sud, le lac fait plus de 300 miles. Il y a des vagues impressionnantes sur le lac, ce qui fait qu’une digue a été installée au large devant le port.
J’arrive jusqu’à l’embouchure de la Chicago River. Depuis le pont à deux niveaux, on a une vue sur les immeubles parmi les plus modernes de la ville, on est au coeur de la skyline, avec tout au milieu, la Trump Tower, deuxième plus haute tour de la ville, avec son nom écrit en gros, immanquables depuis n’importe quel angle.
A côté de la Trump Tower se trouve les plus beaux de tous les immeubles de Chicago, de magnifiques édifices qui font partie de l’époque avant la crise de 1929 où les projets les plus incroyables ont rendu cette ville si particulière. Ces imposants gratte-ciels qui mélangent les techniques de construction modernes pour s’élever toujours plus haut et des inspirations architecturales classiques ou même gothique.
C’est ici que se trouve la fameuse de la Michigan Avenue. Cette avenue qui correspond à l’équivalent de la 5e Avenue de New York ou les Champs Elysées de Paris est l’artère commerçante de la ville depuis toujours et c’est donc logiquement que l’on trouve la plus grande concentration de perles architecturales avec le Wrigley Building et le Chicago Tribune Tour.
De l’autre côté du pont, le bâtiment a été pendant plusieurs années le plus haut de la ville. Il accueille aujourd’hui un des plus beaux rooftop bars de la ville que je découvrirai le lendemain. Il y a beaucoup de buildings magnifiques concentrés dans le secteur, qui a vraiment été le coeur de la reconstruction de la ville après l’incendie de 1871.
Ce pont a été nommé Dusable Bridge, du nom de cet explorateur franco-haitien qui aurait été le premier non native à accoster ici. C’est le principal pont de la ville car il prolonge la fameuse Michigan Avenue.
Je remarque que les feux de circulation autour de la rivière sont beaucoup plus compliqués que ceux que l’on voit d’habitude ailleurs, avec 6 positions.
Il y a aussi une cloche sur chacun des montants du pont qui semble encore en état de marche car elle est reliée à un fil qui traverse le mur.
Depuis le pont DuSable, on a une vue sur le canyon de buildings autour de la rivière avec la Trump Tower qui a vraiment une position stratégique, centrale.
Les ponts de la Chicago River sont tous à levis, plusieurs fois par semaine à l’automne, ils se lèvent pour laisser passer le trafic fluvial le long de la ville. Depuis le lac Michigan, on peut directement rejoindre le Mississippi par un réseau de canaux, puis descendre jusqu’au Golfe du Mexique. C’est d’ailleurs cette position stratégique en terme de logistique qui explique l’économie florissante de Chicago au XIXe et au XXe siècle. Les tours jumelles qui ressemblent à un nid d’abeille sont en fait un complexe immobilier de standing, pensé comme une ville verticale. Avec des parkings aux premiers niveaux et des appartements au-dessus.
Une des spécificités urbaines qui font le charme de Chicago, c’est sans aucun doute son réseau de métro construits au-dessus des voies. Le métro encadre le Loop avec plusieurs lignes qui ensuite rejoignent chacune des quartiers périphériques différents. C’est une attraction en soi, le métro permet de faire le tour de la ville avec un angle différent, bien que pour circuler à l’intérieur du Loop, je ne suis pas sur que ce soit toujours plus rapide que la marche. Depuis un des parkings, on a en tout cas une très belle vue sur les rails qui serpentent entre les immeubles.
Les stations de métro sont d’époque faites de bois et de poutres d’acier riveté. Quelle chance d’avoir maintenu un tel réseau de transport en commun là où beaucoup de villes américaines ont tout démantelé après la 2ème guerre mondiale quand tout le monde voulait rouler en automobile et vivre dans les suburbs. Chicago a eu la présence d’esprit de conserver son système de transit et aujourd’hui c’est un des nombreux symboles de la ville. Depuis les fenêtres on peut contempler Chicago sous un angle différent, en contre plongée.
Certaines stations ont un vraiment un charme particulier. Je m’arrête à plusieurs stations pour découvrir différents styles. La station de Quincy avec par exemple très élégante avec son style tout de bois.
Depuis la station de Adams/Wabash, on peut changer de quai en prenant une passerelle au-dessus des rails, ce qui donne un point de vue idéal pour faire des photos de ce réseau complexe avec les trains et les rails.
De l’autre côté on a une perspective jusqu’à la Trump Tower.
La plus haute tour de Chicago est la Willis Tower, elle a été le plus haut bâtiment du monde occidental pendant longtemps, jusqu’à la construction du One World Trade Center à New York en 201X. Son architecture ressemble à des blocs noirs posés les uns sur les autres, surmontés par deux grandes flèches blanches. Un superbe building qui s’intègre parfaitement dans la skyline de la ville.
Une oeuvre d’art a été installée devant la tour, il s’agit en fait d’un magnifique mur coloré en relief du plus bel effet.
Ici aussi les feux de circulation ont 6 positions d’ailleurs.
A proximité se trouve la fameuse gare de train de Union Station.
Chicago de part son positionnement au coeur du Midwest a été le hub principal des chemins de fer américain, depuis la mythique ligne de chemin de fer qui relie l’Est du pays à l’Ouest mais pas que, on peut se rendre compte à l’entrée de la gare que c’est bien Chicago qui est le centre du système ferroviaire, avec une conception en étoile à partir de la ville.
C’est d’ailleurs à Chicago qu’a été fixé le système d’heure continental pour le pays. Afin de faire fonctionner correctement les trains, il était obligatoire de créer un standard national de l’Atlantique au Pacifique. Jusqu’alors, chacun se fiait au soleil pour régler l’heure locale, mais avec un réseau aussi grand cela pouvait créer de gros dégâts. Il a donc été décidé en 1871 que le pays serait découpé en 4 zones avec chacune une heure de décalage d’Est en Ouest et que toutes gares devraient se régler en même temps. Pour un réseau aussi important, la gare de la ville se devait d’être grandiose, et c’est réussi avec Union Station qui accueille toujours aujourd’hui les visiteurs dans un bâtiment élégant d’inspiration néo classique avec des colonnades, des statues couvertes d’or et des plafonds très détaillés. On se croirait dans un palais.
De retour dans le quartier d’affaires, je tombe sur cette belle oeuvre d’art, le Calder's Flamingo d’un rouge vif, il tranche avec la couleur sombre des bâtiments de la place.
Avec un traitement sur Ligthroom, cela donne un résultat du plus bel effet.
Je découvre aussi l’arrière de ces rues. Comme dans les films américains, c’est toujours dans ce genre de rues annexes, sombres avec ces escaliers de secours en fer qu’il se passe toujours quelque chose de dramatique, ou alors qu’un super héros de Marvel va sortir, avec tous les films que j’ai vu, j’ai un peu d’appréhension à entrer dans ces coins.
Les rues principales du Loop sont surmontées des rails de métro, des centaines de piliers métalliques sont installés entre les voies, il faut faire très attention, et je me demande comment font les conducteurs pour les éviter surtout la nuit car aucun réflecteur lumineux n’est installé dessus.
On a vu que Chicago est le principal noeud ferroviaire du pays, c’est aussi de Chicago que débute la mythique Route 66. Cette route qui est entré dans l’imaginaire collectif partait donc de la froide capitale de l’Illinois pour rejoindre en voiture les plages de Los Angeles, au bout d’un périple de 2448 miles qui traverse tellement de paysages typiques de l’Amérique. Un panneau indique le départ de cette route, une aventure pour beaucoup, comme cette famille français rencontrée à cet endroit qui se photographiait un cigare à la bouche sous le panneau après avoir accompli le périple depuis Los Angeles en 3 semaines. Pour eux le voyage se terminait à Chicago, une dernière étape d’un voyage surement extraordinaire.
Chicago compte de nombreux musées de niveau international, dans des bâtiments magnifiques qui s’inspirent de l’Europe. Un des plus est sans doute le The Art Institute of Chicago, dans le Millenium Park avec ses lions qui gardent l’entrée.
Je suis donc maintenant de retour à Millenium Park. Il est midi, et je suis curieux de retourner au Cloud Gate pour voir la différence avec l’aurore en terme de fréquentation. Mais avant, je passe devant la fontaine de Crown Fountain. Un immense fontaine créée avec deux écrans LCD qui projètent des photos de visages.
En arrivant au Bean, je suis choqué par la foule par rapport à quelques heures plus tôt où il n’y avait presque personne. C’est maintenant une foule de touriste qui essaie de se prendre en photo devant le monument.
Je préfère lever la tête et admirer les différents buildings d’époque qui entourent le parc et la Michigan Avenue.
Le building du Carbide & Carbon est fascinant avec sa couleur vert foncé et sa flèche dorée. Ce sera un de mes préférés de Chicago, de part son originalité.
Les rues du centre ville sont bien alignées, comme à New York on a l’impression de rentrer dans un canyon urbain étroit, puis le métro passe sur le pont à cet instant où je prends la photo, un instant très Chicago saisi au bon moment.
J’aime beaucoup aussi ces petites ruelles sombres entre les immeubles, parfois ils sont collés les uns aux autres, et parfois, un passage est aménagé et donne une perspective verticale. D’ailleurs j’ai pris cette photo derrière l’hôtel, c’est l’espace que j’avais entre ma fenêtre et la fenêtre du voisin, pas beaucoup d’intimité.
Je retourne vers le pont de Dusable qui est vraiment mon endroit préféré de la ville, j’aime beaucoup l’homogénéité des buildings autour.
Je rejoins le parc autour du Adler Planetarium pour avoir une vue panoramique sur toute la skyline de Chicago. Le parc est bien aménagé avec des marches et de la pelouse, il y a plusieurs couples qui viennent ici prendre leurs photos de mariage. On est un peu plus loin du centre ville et on embrasse toute la ville depuis les berges du lac.
Il y a aussi beaucoup d’oies dans les parcs de Chicago, elles semblent être sauvages, en tout cas elles ne sont pas agressives et c’est amusant de les voir vivre dans une zone aussi urbanisée.
Dans le stade de Soldier Fields se déroule un des matchs de pré saison de Football, dommage que je n’ai pas pu avoir de places, il y a une ambiance de fou, on peut entendre les cris des spectateurs depuis le parc. Cette enceinte est immense, elle a été construite en 1924 mais une superbe restauration l’a amélioré en 2003. Le match est fini et les chemins du parc se remplissent de spectateurs joyeux - Chicago a gagné - qui rejoignent à pieds le centre ville où les stations de métro à proximité. Le réseau ferroviaire passe en plein milieu de la ville pour rejoindre les stations du Loop.
Comme le bord du lac est ouvert au public et constitue de fait une promenade agréable, je me retrouve à longer les berges jusqu’à Millenium park où je tombe sur la fontaine de Buckingham. Cette fontaine sur trois niveaux fait partie des plus grandes fontaines du monde. Son style est inspiré des fontaines Versaillaises. Elle fait partie des symboles de Chicago et souvent associée à la fin ou au début de la Route 66.
De l’autre côté de Michigan Avenue, on arrive sur la partie balnéaire de Chicago. C’est assez extraordinaire que cette ville, une des plus grandes des Etats Unis, pourtant si éloignée de la mer, est de telles plages. Le lac est superbe, sa couleur d’un bleu cobalt n’est malheureusement pas à son avantage avec le temps maussade ce week end mais les rares rayons de soleil permettent de deviner la beauté d’une journée ensoleillée au bord du lac Michigan, sous les immeubles de Chicago.
La plage de North Avenue Beach est très grande avec une succession de terrain de volley dans un cadre urbain original.
Puis une plage de béton, The Concrete Beach, plutôt un ponton permet d’accéder au lac par des échelles, il y a une piste cyclable qui complète la promenade du bord du lac.
La Michigan Avenue est l’artère principale de la ville, et sur sa partie Nord qui commence depuis la plage jusqu’au pont de Dusable, elle prend le surnom de Magnifiaient Miles, un mile dédié au shopping depuis plus de cent ans. Sur cette avenue, on trouve le John Hancock Center, un des plus haut buildings de la ville, un des plus caractéristiques, avec ses antennes blanches qui culminent à 457m.
Des bâtiments du XIXe ou XXe siècle tiennent encore debout sur cette artère.
On voit une église, un peu comme à New York sur la 5e Avenue encore une fois.
Puis un autre édifice étrange, c’est la Historic Water House au style gothique, les bâtiments de chaque côté de la route semblent avoir été téléportés depuis l’Europe jusqu’ici.
J’avais réservé en avance un ticket pour monter à l’observatoire du John Hancock Center. Il y a deux observatoires à Chicago et idéalement je souhaitais visiter les deux. Mais la météo était très incertaine pour ce week-end donc j’avais choisi dont la vue me plaisait le plus. Pourquoi choisir l’observatoire du John Hancock Center plutôt que celui de la Willis Tower qui est plus haut ? Je voulais avoir la vue sur la ville et sur le lac bleu, et l’orientation de la John Hancock Center donne un meilleur résultat au coucher de soleil. L’avantage de la Willis Tower c’est par contre que l’on a une vue compète sur le Loop et la Magnifient Miles dont le John Hancock Center, ça doit être super aussi. Bien sur, le temps a changé et lorsque j’arrive tout en haut les nuages s’imposent et la vue est un peu moins intéressante. Le lac ne ressort pas aussi bleu que je l’imaginais.
Mais la vue sur la ville est quand même fantastique.
On peut s’attarder sur plusieurs détails, comme le carrefour autour de Dusable Bridge.
Les immeubles de Marina City Goldberg qui ressemblent encore plus à un nid d’abeille vu d’en haut.
La skyline de Chicago autour de la Willis Tower.
Je décide de rester jusqu’au coucher du soleil, en attendant je veux profiter de la vue sur le lac Michigan.
A la nuit tombée, toutes les lumières de la ville se mettent à scintiller progressivement, j’adore ce genre de points de vue malgré que l’on n’aura pas le droit à un coucher de soleil ce soir.
Pour cette deuxième journée à Chicago, je continue l’exploration de la ville. J’avais noté dans Google Maps plusieurs lieux que je souhaitais aller voir. Avant tout, je repasse de jour devant le fameux panneaux Chicago.
Je croise un très beau camion de pompiers, les mêmes que l’on voit dans les films ou que l’on reçoit en jouet quand on est petit.
Le Chicago Theater n’est pas le seul dans le Loop, bien qu’il soit une des icônes de la ville depuis 1921, à quelques blocs on peut voir la belle affiche du James M. Nederlander Theatre installé dans un vieux cinéma de 1926.
Dans le Sud du Loop, des fresques ont été dessinées sur les murs de bâtiments beaucoup moins reluisants, c’est clairement moins clinquant, mais cela a toujours un charme qui rappellent tellement de films américains. Cette rue par exemple servirait de décor parfait pour tourner une scène dramatique.
On a une belle vue sur la Willis Tower, un peu plus éloignée, qui permet d’en prendre toute la mesure par rapport au reste de la skyline de Chicago.
On découvre plusieurs fresques sur les murs des parkings, une bonne idée pour habiller les briques aux couleurs ternes de ce quartier.
En rentrant dans le Loop, je tombe sur un bâtiment à l’architecture très travaillée, c’est la bibliothèque de la ville, et sa toiture avec ses gargouilles géantes mérite le coup d’oeil.
Certaines stations du Loop sont de vraies oeuvres d’art, aujourd’hui on ne s’embêterait plus avec autant de détail et de matériaux, on ferait quelque chose de plus simple. Là on voit l’attention au détail et à faire quelque chose de travaillé.
J’arrive dans le quartier financier de Chicago. Il faut savoir que Chicago a une place importante dans la finance mondiale, notamment pour les produits agricoles. La tour du Chicago Board of Trade ferme la rue et à ses pieds on retrouve les statues qui étaient installé en lieu et place de son prédécesseur.
L’ancien bâtiment de la bourse avait du être détruit pour être construit en plus grand, ce fut d’ailleurs le plus haut building de Chicago pendant une trentaine d’année. Sur le toit du bâtiment on peut voir une immense statue art déco. Le quartier est vide en ce Dimanche, c’est tant mieux pour en admirer la grandeur avec des édifices qui rivalisent d’opulence et de prestance.
Le premier gratte ciel de l’histoire se trouve d’ailleurs ici. The Rookery Building a été construit en 1885, après le grand incendie de Chicago donc, et c’est le premier gratte ciel qui utilise des technologies modernes qui vont être adoptées ensuite dans le monde entier comme l’acier, les ascenseurs, le verre. Bon aujourd’hui il fait un peu chétif à côté de ses cousins, car il culmine seulement à 55 mètres, mais c’était déjà remarquable pour la fin du XIXe siècle.
Le quartier autour de la Willis Tower est rempli de ces élégants bâtiments qui logent aujourd’hui des banques, on a en tout cas de belles perspectives sur les canyons urbains et le bâtiment de la bourse.
Dans cette course architecturale, la mairie ne pouvait pas rester en reste, et celle-ci se trouve installée dans un imposant bâtiment de style néoclassique avec d’immenses colonnades.
Je souhaite me rendre à un des meilleurs points de vue de la ville, pour surplomber la Chicago River et avoir une vue plongeante sur les différents ponts qui enjambent la rivière. Le London House est réputé pour avoir une des plus belles vues de toute la ville, et j’y vais dès l’ouverture à 11am. Le bâtiment de l’hôtel London House est vraiment très bien décoré, de type art déco, le hall est très raffiné.
Sur le toit de l’immeuble il y a encore une tour qui semble accessible car on voit des néons allumés, la vue doit y être magnifique.
Heureusement, il n’y a pas encore trop de monde et je trouve finalement une place « au bar » face à cette vue parfaite pour une pause contemplation.
J’admire tous les détails que l’on ne voit pas forcément depuis la rue.
Attablé au bar, je discute avec ma voisine. Elle habite à Chicago est apprécie amener ses amis ici pour boire un verre et profiter de la vue. Les américains ont vraiment la discussion facile et c’est tellement agréable. Elle me recommande de faire un tour de bateau sur la rivière, avec la compagnie Wendella Tours & Cruises, et de bien demander le tour qui va sur le Lac Michigan, car cela vaut le coup.
Après avoir déjeuner dans le coin, je vais demander si il reste des tickets pour cet après midi, le temps est de pire en pire, maintenant les nuages viennent même masquer la vue sur les plus haut buildings de la ville, je me dis que je pourrai choisir le tour que je veux. Mais non, on me répond que l’après midi est complet et qu’il n’y a plus de place. Je suis un peu déçu et la dame qui attendait derrière moi me demande de rester au comptoir avec elle. En fait elle demande si elle peut obtenir un remboursement pour son ticket car elle doit partir et son tour commence trop tard. Mais comme les tickets sont non remboursables, elle me propose alors de prendre son ticket et de faire le tour à sa place. C’est vraiment gentil de sa part et la caissière accepte de me laisser passer avec son ticket. Je cours m’installer dans le bateau qui était près à partir. J’ai un sacré coup de chance, je m’installe au fond du bateau où j’ai une belle vue sur la tour Trump.
Le bateau part en direction du Lac Michigan, on a le droit à des commentaires détaillés de la part d’un guide. C’est une activité très touristique mais je pense que c’est très intéressant de faire cela à Chicago, on apprend beaucoup d’information sur les différents buildings qui bordent la Chicago River et aussi sur le Lac Michigan.
Le bateau est obligé de patienter pour passer l’écluse. Le niveau de l’eau dans le lac est 4 mètres plus haut que dans la rivière, afin d’éviter de le polluer. Il y a aussi un scooter des mers qui entre avec nous dans l’écluse puis nous sortons prendre le large. Il souffle un sacré vent sur le lac, le temps est mauvais, il pleut un peu. Les tours sont dans les nuages, mais l’eau du lac a quand même cette couleur incroyable.
On passe devant le Navy Pier. Ce ponton a été utilisé pendant la deuxième guerre mondiale pour entrainer les pilotes à atterrir sur les porte avions, depuis il a été transformé en parc de loisir.
On arrive au Nord de la ville, face à la skyline de Magnifient Miles.
Une digue protège la ville des vagues. On voit les vagues s’écraser contre les blocs de béton de l’autre côté, on a du mal à se rappeler que l’on est bien sur un lac et pas en mer. Il y a même un phare pour guider les bateaux.
On ressent même l’appel du large…
On continue notre tour sur le lac qui permet d’admirer la skyline de plus loin avec les informations du guide.
On retourne dans l’écluse où l’on fait le processus inverse, cette fois on descend de 4 mètres pour se mettre au niveau de la rivière puis on s’enfonce sous les ponts pour voir de plus près les différents monuments de la ville.
Malheureusement, les deux après midi de ce week-end n’ont pas offert un temps idéal pour la découverte de Chicago, heureusement que je me suis levé pour profiter un peu du soleil présent le matin. Cette ville est très intéressante et cela doit être super de pouvoir ajouter une journée à la plage sous les buildings mais aussi d’obtenir un ticket pour un match de baseball, de football ou encore mieux pour un enfant né dans les années 80, assister à un match de basket des Bulls, l’équipe de basket la plus mythique de NBA. Avant de retourner à l’aéroport en cette fin de week-end, je prends une dernière photo depuis le dernier pont avant la jonction de la Chicago River, j’attends que le métro passe pour capturer un dernier cliché de Chicago.