Pour ce dernier jour, je pars pour un road trip aux confins de l’Emirat. Avec ma voiture, je pars en direction de Liwa Oasis, en bordure du Empty Quarter, un immense désert de sable, un environnement des plus hostiles à cheval entre Arabie Saoudite et Abu Dhabi. Malgré l'heure pas vraiment adaptée aux photos de qualité, on peut approcher l'immensité et la difficulté de cet environnement.

Il y a 200km à parcourir sur des autoroutes, ponctuées de radars, on s’enfonce sur ce ruban d’asphalte construit sur le sable. Liwa est un écrin de vert perdu dans le désert, une grande palmeraie où j’ai l’impression que l’on vit reclu à l’abri du soleil, il n’y a personne dehors, le thermomètre de la voiture affiche 36°C.


A la sortie de Liwa, je prends la route de Moreeb Dune, et à partir de là, on est vraiment dans le désert des 1001 nuits.


La route serpente entre les dunes, elles sont si hautes !


De nombreux parkings sont aménagés au bord de la route, la route est très photogénique.


Le vent souffle très fort, le sable pique les jambes et le soleil brule la peau. Heureusement qu’il y a la climatisation.


Je fais pleins d’arrêts photo, le désert n’est pas monochrome au contraire. Les dunes prennent des teintes différentes, du marron au jaune, en passant par le blanc.


Des 4x4 s’amusent à dévaler les dunes, mais mis à part un ou deux véhicules il n’y a personne.


La zone touristique de Moreeb Dune est complétement morte. Il n’y a pas un commerce ouvert. Mis à part quelques fermes à dromadaires, je me retrouve tout seul, au bout de cette route.


En face, la dune de Moreeb, connue comme une des plus hautes du monde, et puis derrière, c’est l’Arabie Saoudite.


Je trouve un endroit à l’ombre sous une antenne de téléphone portable pour m’asseoir et contempler le paysage de ces dunes à perte de vue.


C’est sur qu’il y a plus poétique comme endroit pour contempler le vide du désert, mais je n’ai rien trouvé de mieux, pas un arbre dans le coin et au soleil, c’est simplement insupportable, et pourtant je me suis enduis de crème solaire 50+ acheté à la pharmacie à Abu Dhabi. Insuffisant pour tenir en journée, et je n’ai pas de djellaba ou vêtement similaire mieux adapté au désert.


Je reprends la voiture et fais des étapes sur la route. Ici je me trouve face à des dunes aux teintes rougeatres à perte de vue.


La végétation est éparse dans ce coin du monde.


Ce n'est pas le meilleur moment de la journée pour visiter le désert. Le soleil est bien haut et les reliefs sont donc difficiles à percevoir car aucune ombre, malgré tout cette dune à la courbure exagérée ressort bien.


Les traces blanches au fond des petites vallées semblent deviner le fond d'une rivière asséchée


ou un plan d'eau


En fin de journée, je repars pour Abu Dhabi.


Je refais la route dans le sens inverse, une longue autoroute limitée à 100km/h puis 120km/h, on ne traverse qu’une seule ville, au fur et à mesure les dunes se font de plus en plus petites puis elle laissent la place à une plaine aride plantée seulement de poteaux électriques. Les abords d’Abu Dhabi sont d’une tristesse incroyable.

Pour finir ce séjour, je retourne une dernière fois à la mosquée Zayed simplement pour l’admirer une dernière fois, car je sais que je ne risque pas de revenir de sitôt dans l’Emirat en escale donc je veux vraiment imprimer l’image dans ma tête.


Pour cette dernière nuit, je rends la voiture à l’aéroport et rejoins l’hôtel Premier Inn juste à côté des desks des loueurs de voiture de l’aéroport, plutôt économique pour une chambre très fonctionnelle. En effet demain j’ai un vol très matinal pour Genève et c’est quand même la solution la plus pratique, autant pour rendre le véhicule que pour dormir un peu plus avant le vol du retour.
A suivre...