Cette troisième journée dans le Kruger, nous quittons le campement de Skukuza pour rejoindre Petroriuskop. Mais c'est une journée est beaucoup moins foisonnante en interactions avec les animaux, il fait froid, il y a du vent et il pleut. On ne peut pas avoir une journée comme la veille tous les jours, on s'en lasserait. On se dit que tant qu'à être une journée mouillée, il vaut mieux aller voir du côté des plans d'eau pour approcher les animaux qui vivent dans l'eau. On tombera sous le charme des hippopotames et de leur caractère particulier.
Nous nous réveillons après une nuit écourtée par un orage historique. Ce matin il pleut et la météo ne prévoit rien de très optimiste pour le reste de la journée. On en profite pour se lever un peu plus tard et faire les valises, nous avons passé deux merveilles nuits dans le camp de Skukuza. Déjà parce que les hébergements sont vraiment un très bon rapport qualité prix et les restaurants sont très bons. On a été impressionné par la densité d’animaux rien qu’autour, il n’a pas fallu aller loin pour avoir beaucoup de action. Bref un choix que l’on ne peut que recommander. Nous retournons prendre un petit déjeuner au restaurant au bord de la rivière néanmoins il commence à pleuvoir très fort et on se réfugie à l’intérieur. Après la journée incroyable d’hier, aujourd’hui cela semble moins idéal. On part quand même sur la route pour rejoindre notre prochaine étape, le camp de Pretoriuskop. Nous avons choisi ce camp par défaut car les autres qui nous intéressaient étaient déjà réservés ou alors pas dans la bonne direction. Nous voulions rester dans la zone où la faune est la plus dense et il semblait que c’était le Sud du parc principalement. Nous roulons donc vers le Sud sur le même chemin que la veille mais avec la pluie en plus et les animaux en moins, on retourne devant l’arbre du léopard ou l’impala est toujours accroché à une branche. Mais le fauve n'est plus là. Un peu plus loin dans les broussailles, enfin notre premier animal, un beau kudu dont les cornes nous impressionnent toujours.
Puis des zèbres qui partagent leur territoire avec ddes gnous. Ceux-là semblent bien copains et sont souvent ensembles dans la savane.
Puis nous allons nous sortons de la route principale pour prendre la piste qui est bien mouillée aujourd'hui afin de s'installer au plan d’eau de transport.
On se dit qu’un jour de pluie c’est le moment idéal pour aller chercher des animaux qui vivent avec l’eau. On jette un œil au plan d’eau et rien à l’horizon, le crocodile de la veille n’est plus la non plus sur la grève à se dorer au soleil. Car il n’y a pas beaucoup de soleil, il arrive parfois à percer entre les périodes de tempête.
On continue le chemin et vers la rivière un peu plus loin et on aperçoit un aigle perché sur un arbre. Il est un peu loin mais aujourd'hui on se contentera de tout ce que l’on trouve, on comprend qu'il ne faudra pas faire les difficiles.
Alors que l'on a le zoom pour voir de plus près ce qu'il se passe sur l'arbre, l'aigle fait des grands cris perçants. Un autre aigle arrive et se pose sur la branche d'à côté. Puis il s'envole pour venir se poser sur le dos du premier aigle. Attendez, eux aussi ils sont en période de chaleur et copulent devant nos yeux ???
On retourne de nouveau au plan d’eau, en se disant peut être que l’on a mal regardé. On fait une pause, on coupe le moteur et on admire la pluie et le vent qui se déchaînent, le ciel est noir, les nuages filent très vite dans le ciel.
Alors que l’on a les yeux tournés en l’air, on entend des bruits dans l’eau, des hippopotames plongent dans la mare. Ils sortent le haut de la tête de l’eau pour respirer et inspecter les environs. Ils ont un air énervé, leur numéro est tellement mignons, à apparaître et disparaître, comme si ils jouaient à cache cache.
On reste un moment à les regarder, on tombe sous le charme de cet animal qui est très actif et a des interactions, réagit à la présence humaine. Bien sûr, l’hippopotame est l’animal qui tue le plus d’humain chaque année et il faut s’en méfier. Il est très nerveux et malgré son air pataud, il se déplace bien plus vite qu’un être humain. So poids rivalise avec une voiture donc il vaut mieux éviter de l’énerver. En tout cas, au milieu de l’étang ces hippopotames ont guère remarqué notre présence ou alors ils ne se préoccupent pas trop de nous et c’est mieux comme ça.
Cet étang est riche en activité, il faut juste attendre, couper le moteur et laisser la nature prendre le temps de revenir pour en avoir pleins les yeux. Un troupeau de Kudu et Nyala approche, un large groupe avec des femelles, des petits et un mâle qui ferme la marche. Des impalas se sont mêlés à ce groupe d’herbivores qui viennent manger les feuilles des arbres qui bordent le plan d’eau en face de nous et des hippopotames. Magnifique.
Le troupeau est immense, et dire que c'est en restant longtemps au même endroit que l'on a pu avoir ce spectacle devant nous.
Une mère et son petit sont en retrait du groupe, pas sur que ce soit une très bonne idée étant donné que l'on est sur le domaine des fauves.
Plus petit mais tout aussi mignon, un Martin pêcheur se pose sur une brindille d’herbe.
Avec le zoom qui va jusqu'à 400mm du Canon, on peut se permettre de le photographier de près sans sortir de la voiture, les couleurs de ses plumes sont superbes.
Un pic-vert est en train de chercher son repas dans le tronc d'un arbre, il a de très belles couleurs vives, sa tête est rouge pétante, son plumage jaune et marron.
En retournant vers la direction Pretoriuskop, on se retrouve avec des gnous qui traverse la route devant nous.
Puis c'est le tour des zèbres !
En fait encore une fois, ces deux espèces se retrouvent ensemble. Cette zone entre Skukuza et Pretoriuskop est vraiment riche en faune sauvage.
Les gnous et zèbres sont très attentifs à nos mouvements, ils lèvent la tête et nous regardent dans les yeux.
Finalement, ils s'habituent à notre présence et se remettent à se goinfrer d'herbes sèches.
Le temps commence à changer, la pluie commence à faiblir. Au loin on peut apercevoir des montagnes.
Mais le plus impressionnant c'est ce phénomène météorologique que l'on a jamais vu auparavant. L'arc-en-ciel ici n'est pas en forme d'arc, mais il couvre tout le ciel, c'est étonnant.
On rencontre un autre troupeau un peu plus loin toujours avec cette alliance des herbivores zèbres et gnous.
La suite est assez limitée en rencontres animales. Par contre on compense en admirant les paysages sauvages, la route traverse des environnements naturels très différents les uns des autres, cela nous a fasciné dans le Kruger à quel point il y a une diversité de paysages sur une zone réduite. Ici la végétation se fait moins dense, les arbres sont moins hauts et moins touffus, plus un paysage de savane africaine qui ondule sur des collines, comme on l’imagine dans nos rêves de safari africain. Parfois, on prend des chemins de traverse, les chemins non bitumés sont accessibles avec des voitures normales mais c’est avec un 4x4 que l’on s’amuse le plus sur les chemins, surtout que la pluie a rempli les trous d’eau.
Les routes principales du Kruger sont très roulantes, quel plaisir de pouvoir traverser la savane en liberté sans tour organisé comme dans d'autres destinations safari en Afrique.
Au loin les montagnes sont très belles, des énormes roches qui semblent être sorties de terre.
En sortant de la route bitumée, on peut accéder à des pistes amusantes, on a bien sali la voiture en fonçant dans les flaques d'eau.
On arrive à une petite colline avec des rochers qui sont posés en équilibre.
Aussi, le manque de rencontres animales nous font nous tourner vers les oiseaux qui eux sont très visibles aujourd’hui. On peut compléter notre book avec pleins de nouvelles espèces que l’on croise aujourd’hui comme le vautour qui nous survole.
Un aigle qui est perché sur un arbre juste sur le bord de la route. Il est énorme et semble pas apeuré par notre présence juste sous son arbre.
Des vautours s’agglutinent sur un arbre mort. Il y a jusqu’à huit qui dorment la tête dans les plumes.
Nous terminons la journée en sortant une nouvelle fois de route principale pour rejoindre une étendue d'eau.
A côté de ce plan d’eau ou une famille d’hippopotames se prélasse. Après quelques temps, ils remarquent notre présence, un des hippopotames, le mâle probablement, arrêté se jouer à mettre la tête sous l’eau, au contraire il commence à nager en faisant des zig zag vers nous. Il se met entre sa famille et nous sans plonger. Il nous fixe sans bouger. Il a un regard noir. Furieux.
Puis tout à coup, il s’agite et grogne très fort. Son grognement ressemble à celui d’un cochon mais en beaucoup plus fort. Il ouvre grand sa gueule et nous fait voir ses grosses dents, puis il se met à sauter et à faire des mouvements brusques, on pense qu’il essaye de nous intimider. Étant donné la taille et le poids de l’animal, on se dit qu’il vaut mieux qu’il reste dans l’eau. Si nous charge, il pourrait bien endommager la voiture.
On recule et cela semble le calmer. Il retourne triomphalement auprès de sa famille. Cet animal est vraiment le plus touchant, que ce soit dans l’eau où il semble jouer à cache cache, ou dans sa façon d’exprimer son mécontentent. C’est vraiment l’animal qui aura le plus d’interaction avec nous.
Il se remet à pleuvoir donc on décide de plier bagages. Nous roulons les derniers kilomètres jusqu’au camp de Pretoriuskop, notre deuxième camp de notre voyage au Kruger.
Un peu avant la gare, tombons sur le reste d’une tête de buffle sur le bord de la route.
Aujourd’hui nous arrivons un peu plus tôt que les autres jours, nous n’avons pas du à accélérer pour éviter d’arriver après que les portes ne ferment. Il faut dire qu’il se remet à pleuvoir et ce n’est pas très engageant. On fait notre check in à la reception, toujours aussi rapide et on prend possession des clés du roundavel où l’on va loger pour une nuit. Nous ne ferons pas d’activités organisées par le camp cette fois ci car il fait trop frais, en fait on est plus en altitude qu’à Skukuza, on ne s’en est pas rendu compte mais on n’a fait que monter. Et cela se ressent dans le fond ds l’air plus froid, et la pluie n’aide pas à nous réchauffer avec les rayons du soleil. On laisse la voiture puis on part à l’exploration du camp. Celui-ci est bien plus petit que Skukuza, il y a deux cercles composées de roundavel avec une belle pelouse au milleu, une station service, un shop assez basique et un restaurant de fast food. Et rien d’autre. Cela change de Skukuza. Il y a aussi beaucoup moins de monde, cela ne grouille pas. Le camp est finalement plutôt mignon mais le choix limité en option pour manger nous déprime un peu.
Lorsque on arrive au camp on est en pleine période de coupure électrique. On va s’installer au fast-food pour profiter de la lumière et de la chaleur. On essaye de choisir quelque chose à manger de pas trop mauvais, ce sont surtout des burgers et des frites malheureusement. Il y a quand même une salade et un plat normal à la carte mais les portions sont très petites.. c’est quand même étonnant d’avoir donné une concession à une chaîne de fast food dans un des camps du parc. Pendant ce temps, on trie photos et complète notre roadbook avec tous les nouveaux animaux que l’on a vu aujourd’hui. Finalement beaucoup d’oiseux et peu d’animaux, mis à part au plan d’eau, rien à voir par rapport à hier où on a été impressionné par la densité et la diversité des rencontres. On se dit que c’est pas grave, cela équilibre les deux journées et que la veille était probablement tout simplement exceptionnel.