Chongqing et Chengdu sont les deux grandes villes historiques de la province du Sichuan, puis du fait de sa taille que par son emplacement à la périphérie de la région, Chongqing a été détachée de la région et directement placée sous administration centrale en 1997. Ces deux villes sont des fausses jumelles, bien que proche elles sont très différentes. Grâce à des liaisons faciles en train ou en voiture on peut envisager la visite des deux villes lors du même séjour dans la province pour en découvrir les points communs et les différences, avant de s’aventurer dans les parties les plus montagneuses du Sichuan.

Chongqing est une ville à la densité incroyable construite à la jonction du majestueux fleuve bleu avec son affluent le fleuve Jialing. Chongqing offre des paysages urbains hors du commun avec des gratte ciels qui s’élancent dans un ciel noirci par un nuage de pollution mêlé à la brume naturelle de cette région de Chine.

La frénésie de construction à Chongqing donne à découvrir de nouveaux points de vue sur la ville comme depuis la tour World Financial Center qui a ouvert le toit aux touristes, ce qui donne une perspective à 360° sur un paysage qui semble presque sorti d’un film de science-fiction apocalyptique.

Chongqing recèle de points de vue qui donnent une image de ville qui vient du futur, mais je n’ai pas encore pu tous les visiter, je ne peux que recommander de se documenter sur Internet pour en trouver quelques-uns connus, comme la ligne de métro qui traverse un immeuble, où des autoponts géants accrochés à la falaise.

Depuis les hauteurs, on a des observatoires naturels sur la skyline de la ville.

Depuis les berges du Fleuve Bleu, parfois c'est une image pleine de mélancolie face à cet urbanisation désordonnée.

A l’inverse Chengdu montre une image beaucoup plus apaisée, qui peut paraître au premier regard plus aseptisée. La ville est quadrillée par de grandes avenues droites et entourées de périphériques bien ronds, tout semble plus ordonnée et calme. Il faut dire que Chengdu s’est construite dans le bassin du Sichuan, dans une région de plaine sans problématique de relief à régler et donc l’urbanisation a pu être mieux coordonnée.

Le monument touristique le plus emblématique de la ville de Chengdu est le pont Anshun qui enjambe la rivière Jin. 

Depuis sa reconstruction après une crue, il accueille un restaurant gastronomique chinois.

On trouve aussi moins de folie des grandeurs à Chengdu, il n’y a pas de grands buildings qui se font la course aux étoiles, si ce n’est un nouveau quartier d’affaire qui grossit au Sud de la ville vers le New Century Global Center.

D’ailleurs, il est intéressant de savoir que ce bâtiment est le plus grand du monde en terme de surface, 3 fois la taille du pentagone, mais il est plus large que haut, on ne rend donc pas compte de cette démesure au premier coup d’œil.

A Chengdu on peut aussi tomber sur des vieux quartiers qui rappellent les conditions de vie modestes de la population dans des ensembles collectifs basiques. Ces bâtiments sont devenus des passages obligés pour amateurs de photos urbaines.

D’autres moins connus sont tout aussi charmants, faisant la part belle au béton mais avec la végétation luxuriante de cette région à l’humidité forte.

A Chengdu comme à Chongqing, le temps est tellement souvent nuageux que l’on a tendance à oublier que le ciel peut être bleu, c’est seulement quand on prend l’avion pour sortir du Sichuan que l’avion perce la couche de nuages que l’on se fait cette réflexion. Un autre point commun est l’amour des habitants pour la cuisine pimentée et surtout pour le hotpot. On le sent bien passer à chaque bouchée, il faut dire que les saveurs sont excellentes, mais on s’en rappelle aussi le lendemain, si vous ne voyez pas ce que je veux dire, c’est que nous n’avez pas encore essayé, vous verrez…

A Chongqing, un quartier traditionnel a été conservé et mérite le détour malgré l’affluence touristique, c’est Ciqikou.

Les petites ruelles bordées de maisons en bois sont très agréables à visiter et donnent à imaginer le Chongqing d’autrefois.

Depuis Ciqikou, on a une vue sur le fleuve Jialing, cette vue je l’avais photographié il y a 8 ans, à l’époque se trouvait à cet endroit précis un parc d’attractions pour enfants dans un état de délabrement assez avancé. Peut-être une bonne chose d’en avoir fait un terrain vague plutôt.

En automne les gingko de Chengdu prennent leur couleur dorée qui subliment les paysages, que ce soit le parc de la Sichuan University...

...ou le temple restauré de Taiguli.

Le quartier de Taiguli à Chengdu fait partie de ces programmes de restauration très populaires en Chine où l’on détruit et reconstruit en s’inspirant de l’architecture originelle, mais avec des magasins de luxe à la place.

Taiguli est la zone pour voir et être vu, de nombreux photographes de rues sont ici en safari, mais ils ne sont pas à l’affut des bêtes sauvages, mais des jolies filles qui se promènent… Il faut dire que les filles de Chengdu sont renommées dans toute la Chine pour être les plus belles…

Le quartier est très sympa, plus sympa pour faire du shopping que les malls où l’on est enfermé à l’intérieur.

Il y a un point commun au Sichuan, c’est que l’ambiance est festive en soirée, ici on sait s’amuser. A chaque fois que je suis venu, j’ai vraiment apprécié les sorties, malgré que je ne sois pas un grand animal nocturne. Il y a une vraie imagination autant dans l’emplacement que dans le design. A Chongqing, dans le quartier de Erfang où l’on a une vue incroyable sur la ville depuis les hauteurs…

… ou Chengdu où le design des bars est vraiment sympa avec beaucoup de monde.

Bref, avant de partir sur les routes de montagne de cette superbe région, je ne peux que recommander de passer quelques jours dans une des deux capitales qui présentent de nombreux intérêts touristiques majeurs comme le centre des pandas de Chengdu ou la croisière sur le fleuve bleu à partir de Chongqing, mais aussi une atmosphère très agréable à laquelle on prend vite gout.