Les rizières en terrasse de Ping'An sont mondialement connues pour leur dénivelé impressionnant. La parfaite maitrise de la géométrie par les cultivateurs a permis aux Miao de dompter ces montagnes et d'y vivre. Cette minorité non-Han avaient été petit-à-petit repoussé dans les hautes montagnes de la région limitrophes du Guangxi et du Guizhou par les Han. Leurs couleurs et culture est vraiment surprenante ainsi que leur gentillesse.

Au Nord de Guilin, proche de la frontière entre les régions du Guangxi et Guizhou, vivent d’importantes communautés de minorités. Les Miao, Yao et Zhuang montrent un aspect différent de la Chine. Leurs habits colorés, que ça soit pour les touristes ou parce que les traditions sont encore vivaces, leurs habitations de bois qui rappellent les chalets, leurs cultures du riz en terrasse, tout cette vie mérite un détour.
Au départ de Guilin, on prend un bus à la gare routière pour Long Sheng, une ville qui se trouve un peu au Nord des montagnes de Long Ji. Après 4 heures de bus dans la plaine puis dans des montagnes, Long Sheng s’étend des deux cotés d’une rivière. C’est une ville sale qui ne présente pas vraiment d’intérêt autre que la possibilité de prendre un mini bus pour les montagnes. A la sortie du bus, les rabatteurs accourent sur les voyageurs. Finalement, une dame propose de nous emmener dans son village, Da Zhai, qui est plus petit que Long Ji mais aussi plus typique selon elle. Finalement on se dit que l’on perd rien à la suivre et que si cela ne nous plait, on reprend le mini bus. Le voyage en mini bus sera long, une heure et demi, et on aura quelques frayeurs lorsque les roues s’approchèrent trop dangereusement du ravin. Une poule dans un sac plastique sera posé sur le sol à coté de Myriam, qui sursautera quand elle sentira que la poule était en fait vivante et gesticuler pour se dégager.

Le petit village de Da Zhai est vraiment mignon, tout de bois, les habitations et les ponts sur le ruisseau avec en arrière plan les terrasses de plantations de riz qui dessinent des courbes sur les montagnes.

Nous arrivons dans notre chambre « d’hôtel », plutôt une pièce dans une maison en bois au sol qui craque et qui nous rappelle nos souvenirs d’enfance avec les cabanes. Il n’empêche à 20 RMB la nuit, ce fut plutôt confortable et il y avait une salle de bain privée.

Il y a de nombreux sentiers qui partent du village pour découvrir des points de vue saisissants sur la vallée. Les terrasses sont en effet une prouesse technique qui permet d’accroître la production de riz. Il y a aussi de tout petits hameaux à traverser où les gens vivent autant de leur culture que des produits qu’ils vendent aux touristes. Du point le plus haut, on a un point de vue sur la vallée et le village, vraiment bluffant.

Long Ji est vraiment un passage obligé pour découvrir les cultures de riz en terrasse, on regrettera par contre le fait que les minorités s’orientent de plus en plus vers une économie du tourisme et on perd le coté authentique. Il semble que plus au Nord et dans la région difficilement accessible du Guizhou, le melting pot chinois semble encore plus intéressant.