Le parc naturel de Hlane dans l'Est du Swaziland est très différent du parc du Kruger. La végétation est plus sèche, il y a beaucoup d'acacias, et puis le parc est plus petit, donc on a moins de sentiment de liberté qu'au Kruger. Par contre on a eu la possibilité de se rapprocher des animaux et tout cela sans prendre la voiture, ça été une journée exceptionnelle, une expérience différente et complémentaire du grandiose Parc Sud Africain, une étape idéale sur la route vers le littoral du Kwazulu Natal. 

Ce matin nous laissons la voiture sur le parking, quel plaisir de ne pas avoir à conduire après toutes ces journées au volant. Voyager en safari en Afrique du Sud donne la liberté de visiter les parcs soit même sans guide, c’est un énorme avantage et une liberté quasiment inédite sur le continent, par contre cela fait passer des heures et des heures à conduire sur des routes et des pistes, à garder l’attention, changer les vitesses, tout en regardant si il n’y a pas d’animaux. C’est le revers de la liberté. Alors aujourd’hui on se laisse conduire, et la réserve de Hlane se prête à merveille à ce genre de programme. Déjà le plan d’eau est en face du restaurant et il y a beaucoup d’action autour avec les animaux qui viennent s’y désaltérer.

Ensuite on réserve un rhino drive le matin puis un bush walk l’après midi. Je rêve de marcher dans la savane, de pouvoir sortir en dehors de ces zones protégées sans pour autant être enfermé dans la cage d’acier de la voiture, de sentir ce que ça fait d’être tout petit et faible dans cet environnement sauvage. De marcher dans la brousse au milieu de cette végétation que je ne connais pas. Un programme parfait de transition qui nous reposera, le parc de Hlane est en cela une étape idéale entre le Kruger et Sainte Lucia dans le Kwazulu Natal au bord de l’océan.

On se réveille dans ce magnifique cadre. On a entendu les lions toute la nuit autour de nous, c'est un très bel hébergement. Dans le plan d'eau, un hippopotame est déjà dans l’eau en train de barboter. Et on voit aussi une nouvelle espèce d’oiseau au bec original en train de pêcher.

Nous partons au petit déjeuner équipé de l’appareil photo et on a bien fait, cela nosu permettra de faire une belle série de photos d'oiseaux.

Au-dessus de nos têtes, un vautour vole très haut dans le ciel.

Dans le jardin de l’hébergement, il y a aussi de nombreux autres oiseaux à découvrir. Celui-ci a vraiment une tête bizarre...

Des oies sauvages sont installés à proximité du plan d'eau.

Cet oiseau n'a rien d'exceptionnel avec sa couleur noire, mais comme on cherche à tous les noter dans notre book, dès que l'on voit une espèce nouvelle, on la prend en photo pour l'analyser plus tard au restaurant.

Cet oiseau a une belle crête sur la tête, il est très élégant avec sa couleur ocre et ses plumes noir et blanc.

Un autre oiseau qui nous semble assez commun, mais il n'est pas farouche et s'approche de nous.

Dans les arbres, un oiseau avec le plumage magnifiquement lumineux nous attire, son bleu change en fonction des rayons du soleil, c'est très beau. Ce n'est pas le même oiseau que l'on a vu très souvent dans le Kruger et qui lui ressemble beaucoup. La différence est que celui-ci n'a pas les yeux oranges.

Ce petit oiseau a une crête sur la tête.

Ce petit oiseau a la même couleur que les fleurs de l'arbre qu'il butine. Il faut avoir l'oeil pour le voir, d'ailleurs, il y en a un autre derrière, on peut voir une partie de son corps sur la photo.

Un autre oiseau partage cet arbre, celui-ci a un long bec qui lui permet d'aller chercher de la nourriture tout au fond des fleurs, son corps est noir et le ventre d'un rouge intense.

Un oiseau aux couleurs plus classiques, mais c'est bien la premièr fois qu'on le voit.

Un Martin Pecheur d'une plus grande taille mais des couleurs différentes vient se poser devant nous. Il a un bec d'un rouge vif et des plumes bleu turquoise.

Un dernier oiseau dans cette série un peu longue. Cet oiseau aussi un peu commun mais dont le cri est très joli à entendre.

Des impalas paissent librement, elles sont un peu farouches mais on arrive à être très proches d’elles avant qu’elles ne reculent pour garder un espace de sécurité.

Cette proximité avec les animaux sauvages est vraiment géniale. Cela permet de faire de très beaux portraits.

Il y a aussi des dindes sauvages colorées, avec une crête sur la tête qui devait être très tendance dans les années 80.

Nous rejoignons notre guide avec un couple de hollandais pour le Rhino Drive. Nous montons dans une voiture de safari ouverte. C'est une première pour nous, on joue le jeu à fond.

Il est aussi possible de circuler librement sur les pistes de la réserve mais on a préféré prendre cette formule. Cela me soulage de la conduite et au vu du prix de la prestation, il ne faut pas hésiter.

En plus le guide est très bavard et nous donne pleins de détails.

Il ne faut pas attendre longtemps avant de tomber sur le premier groupe de rhinocéros.

Il stoppe la voiture et nous fait descendre. On s’approche des animaux tout en gardant une distance raisonnable. En effet, bien que le rhinocéros a une mauvaise vue, il a un très bon flair et il est capable de nous repérer de loin.

Malgré son apparence lente et bourrue, il est en fait capable d’être rapide et agile, bien plus qu’un humain donc on fait attention et on reste près du guide. Nous continuons de marcher jusqu’à un plan d’eau où se trouve un autre groupe de rhinocéros. Ils sont vraiment proches de nous c’est très impressionnant.

Il nous explique les détails sur le rhinocéros, c’est très intéressant comme cet animal a une capacité de vivre en groupe avec des règles et des hiérarchies. Le rhinocéros est un animal propre, il fait ses besoins au même endroit plutôt que d’en disséminer partout. On retrouve ici et la des tas de bouse immenses, ce sont des toilettes à rhinocéros comme le dit notre guide. 

Après un moment où on est resté là à regarder ces magnifiques animaux dans leur état sauvage, on remonte en voiture. La végétation est très différente comparé à ce que l’on a vu dans le Kruger. Il y a beaucoup d’arbres morts, ce sont les éléphants qui sont responsables. Ils poussent les arbres et brisent leur tronc car ils apprécient manger les feuilles tout en haut. Sur le chemin, il y a aussi de nombreux oiseaux dans les arbres.

On croise sur le bord de la route deux rhinocéros femelles en train de dormir. On ne peut pas passer, ce serait risqué. On reste là donc bien installé dans la voiture surélevée. Le guide nous explique que ce sont deux femelles meilleures amies qui sont toujours ensemble. Elles ont une très longue corne.

Puis une mère et son petit rhinocéros arrivent. C’est très intéressant de voir comment les rhinocéros se saluent entre eux. Ils s’approchent leur visage comme pour se faire une bise, les cornes semblent s’entrecroiser.

Le bébé rhinocéros fait de même auprès de la femelle couchée. On peut voir leurs interactions, cela semble très codifié, très hiérarchisé. Selon le guide, le bébé voudrait que sa mère le nourrisse mais sa mère voudrait d’abord s’installer là où dorment les deux femelles plus âgées. Elle ne peut pas les pousser. Le petit ne peut donc pas être nourri. Il couine et tente de pousser la vieille femelle mais sans succès, il se couche à côté de sa mère qui s’est installé en face des deux autres.

On continue notre tour et on croise un Kudu dans la végétation, on remarque qu'ils arrivent toujours à se mettre dans des endroits impossible à distinguer, on a eu toujours du mal à les approcher ceux-là.

Il y a bien sur de nombreux groupes d'impalas, celui-ci est rigolo, il ne semble pas dérangé par la présence d'un oiseau posé sur son dos.

Il y a aussi des bus d'excursion scolaire qui font le tour du parc ce jour là. C'est une très bonne chose d'initier les enfants à la protection de la vie sauvage.

Le guide nous explique que ce grand cactus est dangereux pour la santé, il ne faut pas s'en approcher. Il est empoisonné. Il nous explique que dans les temps anciens les bushmen utilisaient sa sève pour confectionner des armes mortelles contre leurs ennemis.

Après toutes ces jolies rencontres où on a pu voir les rhinocéros de près, ce que l’on n’avait pas eu au Kruger ce qui complète bien, on retourne au restaurant pour déjeuner et se reposer avant le bush walk de l’après midi. On commande les plats et on nous annonce qu’il faut attendre 40 minutes pour être servi. Pas de problème on s’installe face au plan d’eau avec une chaise longue en bois à l’ombre d’un acacia.

Et ça a été une très bonne idée ! Il va y avoir une montée de l’action crescendo. Les hippopotames sont toujours dans l’eau. Un kudu vient alors aussi de désaltérer à côté du magnifique oiseau au bec coloré, à proxmité des phacochères occupés à manger.

Ma copine s’endort à côté de moi car elle est très fatigué avec les grosses journées que l’on a cumulé dernièrement en se levant très tôt, couché pas trop tard et surtout peu d’exercice car beaucoup de voiture. Pendant qu’elle est profondément assoupie sur la chaise longue, j’aperçois deux rhinocéros qui viennent au plan d’eau. C’est génial, ils sont juste là devant nous.

Ces deux la sont bientôt suivi d’un troisième qui les rejoint. Ils viennent boire juste à côté des hippopotames qui les regardent d’un air suspicieux.

Je ne peux pas m’empêcher de réveiller ma copine, elle ne peut pas rater cela. Les rhinocéros très curieux sont maintenant juste en face de nous de l’autre côté du barbelé électrique. Je me demande pourquoi ils sont si proches, qu’attendent ils ? Nous voient ils mieux de près?

C’est eux qui viennent voir les humains dans leur enclos car oui dans ce camp techniquement on est enfermé et eux sont autour de nous. Ce moment est impressionnant et restera gravé dans nos mémoires. 

Malheureusement un des rhinocéros est trop curieux et s’approche de trop près du barbelé. Il d’électricité, on entend comme un bruit de pétard, puis le rhinocéros fait un mouvement très rapide en arrière, il se frotte la bouche contre le sol plusieurs fois et grogne. Les autres rhinocéros ont fait comme un saut en retrait. Ils ne sont pas content et décide de partir du plan d’eau.

Mais ce n’est pas fini, c’est au tour des hippopotames de sortir de l’eau. Trois énormes hippopotames qui commencent à brouter l’herbe devant nous. Ils sont imperturbables.

Après cela ils s’installent sur l’herbe pour faire une sieste. Tranquille la vie d’hippopotames.

Notre déjeuner à nous aussi est prêt. On se met à table face aux hippopotames. Vraiment cet endroit est enchanteur, on est vraiment très proche des animaux.

Les hippopotames sont bien assoupis, et c'est encore un kudu qui vient passer devant la barrière de barbelés, lui aussi tellement proche, comme si ils étaient tous curieux de venir voir les humains...

On retourne à notre sieste face aux hippopotames avant de repartir pour le bush walk de l’après-midi. Cette fois-ci nous partons avec un couple d’espagnols pas très loquace mais très gentil. C’est impressionnant de sortir à pieds dans la réserve. On ouvre le portail et on s’aventure de l’autre côté accompagné par deux guides, un qui ouvre la marche et l’autre qui la ferme. 

On marche pendant deux heures au milieu de la végétation splendide du parc. 

Le guide nous donne pleins d’explications sur les différents détails qui ne nous sauteraient pas immédiatement aux yeux, c’est passionnant.

On tombe sur une belle termitière qui s’est construite en symbiose avec un arbre. Les termitières sont selon notre guide un bon moyen de se retrouver dans le bush car elles sont toutes orientées dans la même direction par rapport au soleil, au Nord. 

On se retrouve ensuite face à des rhinocéros encore une fois.

On va s’asseoir sur un arbre mort pour écouter notre guide et les regarder, on garde quand même une certaine distance de sécurité.

C’est vraiment impressionnant d’être là sans la protection offerte par une voiture.

On continue notre tour en traversant une forêt d’arbres morts, les éléphants sont passés par là et ont tué tous les arbres. Cela fait partie du cycle de la vie, il faut un équilibre entre les éléphants et les arbres. Les arbres empêchent la végétation de pousser à cause de l’ombre qu’ils créent. Les éléphants ont le rôle d’éclaircir la forêt et de la renouveler. L’herbe qui pousse à la place des arbres nourrira d’autres herbivores qui attireront des prédateurs. Mais trop d’éléphants est aussi dangereux, il faut que la forêt soit capable de se renouveler et de nouveaux arbres de pousser pour éviter de la transformer en zone herbeuse exclusivement.

On a droit à un magnifique coucher de soleil sur le bush. 

Lorsque l’on rentre au camp, on reste au bord du plan d’eau assis sur un banc à profiter des couleurs intenses du coucher de soleil qui se reflètent dans l’eau. Un crocodile nage tranquillement, on voit sa tête dépasser de l’eau, il nage en ligne droite, pendant que les hippopotames sont toujours là à barboter.

Un rhinocéros vient passer devant nous pour boire devant nous, ce qui nous fait une magnifique image pour conclure notre séjour dans la réserve nationale de Hlane qui nous a vraiment plu.

Bien sûr, cela reste moins grisant que le Kruger qui offre un incroyable sentiment de liberté, on se sent si petit et faible devant l’immensité du Kruger. On a l’impression que les animaux ont moins d’espace et leur emplacement est donc plus prévisible. De plus les prédateurs comme les lions sont dans un autre espace de la réserve fermé ce qui enlève une part de magie aux rencontres. Bien sûr les animaux peuvent aller où ils veulent au sein du parc qui est quand même grand et la densité d’animaux typiques de l’Afrique rend les rencontres plus probables et plus proches. Enfin le point fort de cette réserve est clairement l’emplacement stratégique du camp et de son restaurant face au plan d’eau où beaucoup d’action se déroule sous nos yeux. Dans le cadre d’un road-trip entre les deux centres d’intérêts de l’Est de l’Afrique du Sud que sont les parcs du Kruger et la ville de Sté Lucia, une étape au Swaziland et en particulier dans la réserve de Hlane est idéale. Cela coupe la route en deux et ses différences, que ce soit pour la végétation, les animaux, le type d’expérience, cela complètent très bien avec ce que l’on a vécu au Kruger.