C'est avec une grande excitation que l'on s'approche du Kruger, nous arrivons des hauts plateaux et entrons dans la plaine du plus ancien et respecté national park d'Afrique du Sud, on va pouvoir commencer à vivre notre rêve de faire un safari en Afrique. En cette après midi ou l'on rejoint notre campement, le camp de Skukuza depuis la porte de Phabeni, on va déjà en prendre pleins les yeux, la promesse de voir les animaux de près est tenue.

Après un petit stop à Hazyview pour le déjeuner nous arrivons en début d’après-midi a la porte du parc Kruger. Le GPS nous proposait la porte principale mais nous tombons par hasard sur la porte de Phabeni. Les formalités d’entrée dans le parc sont rapides. On gare la voiture et un employé du parc assis sur une table de camping à l’ombre d’un arbre nous accueille et nous demande de remplir un formulaire. Lorsque ce formulaire est rempli on doit aller dans une cahutte où se trouve un autre employé qui nous imprime un ticket avec le laisser passer. C’est ce précieux sésame que l’on doit donner au gardes qui tiennent la porte vers ce joyau de la nature préservée d’Afrique.

On entre dans le parc, on traverse une rivière sur le fleuve et on roule au pas, ma copine me dit que l’on ne devrait sûrement rien voir si proche de l’entrée et pourtant on est immédiatement accueilli par une girafe. Elle marche au dessus de la cime des arbres élégamment. Quelle entrée en matière ! Il a fallu de faire quelques dizaines de mètres dans le parc pour croiser le premier animal sauvage.

Un peu plus loin nous croisons nos premiers impalas dans le lit d’une rivière asséchée. Cet animal est très commun dans le parc, nous verrons un nombre incalculable pendant notre séjour, à tél point que l’on ne s’arrêtait même plus pour les observer. Mais pour ces premiers la, il y a beaucoup d’émotion.

Sous un arbuste, un waterbuck isolé se repose tranquillement.

Sur un arbre perché, un Calao nous observe avant de s'envoler par peur de notre énorme pick-up probablement.

On passe à proximité d'un plan d'eau, et on peut apercevoir au loin un buffle d'Afrique qui fait une sieste sur la grêve. Ce buffle est donc notre premier animal du célèbre Big Five traditionnels institué par les chasseurs européens qui venaient en brousse. Ces cinq animaux que sont le lion, le léopard, le l'élephant, le rhinocéros et le buffle sont considérés comme les plus dangeureux à chasser et étaient des trophées recherchés pour ramener en Europe.

Depuis la porte du parc jusqu’au campement de Skukuza, il y a moins d'une quarantaine kilomètres. Et déjà sur les premiers kilomètres, on croise encore un groupe de zèbres qui broute tranquillement sur le bord de la route.

Il y a même un jeune zèbre qui tète le sein de sa mère.

Les impalas sont vraiment partout, ils broutent de chaque côté de la route, ils sont très vifs, sautillent et parfois s’affrontent avec leurs défenses.

En faisant bien attention, on remarque encore un groupe de zèbres juste derrière les impalas. Mais quelle densité de faune au fur et à mesure que l'on approche de Skukuza.

Un des problèmes que l’on aura pendant ce séjour dans le Kruger ce sont les toilettes. Comme il fait chaud nous devons boire beaucoup d’eau, mais il est strictement interdit de sortir du véhicule. Sûrement pour des raisons de sécurité, un prédateur peut se cacher dans la brousse, les hautes herbes nous empêchent de voir très loin. Il faut rejoindre un rest camp ou une picnic area pour faire ses besoins. Mais ils ne sont pas très proches les uns des autres et on ne peut pas rouler très vites sur les routes du parc, 50km/h sur les routes bitumées et 40km/h sur les pistes. Il faut donc se retenir pendant longtemps. On a vraiment l’impression de pénétrer dans un monde où l’homme est seulement un visiteur qui ne laisse aucune trace et aucun impact. Un état naturel ou la nature n’est pas altérée, nous ne sommes pas chez nous et on a le droit d’admirer ce monde que par les vitres du véhicule. Puis, encore une surprise, un phacophère qui frotte le sol avec son museau à la recherche de nourriture dans une clairière ouverte.

Un duo d'Impalas nous fixe du regard, on les a interrompu dans leur conflit qu'ils règlent à coups de cornes.

Il y a aussi de superbes oiseaux à découvrir lorsque les gros mamifères se cachent, cela complète bien la journée, soit on trouve des gros animaux qui brouttent, soit on trouve des oiseaux que l'on a jamais vu en Europe.

Le bouquet final de cette journée revient à ce troupeau d’éléphant que l’on croise à quelques kilomètres de l’arrivée.

Ils sont magnifiques et très impressionnants. Malgré leurs mouvements lents, ils s’approchent de la voiture, ils sont très proches.

Je garde le moteur allumé et j’enclenche une vitesse prêt à me dégager si il charge, on ne sait jamais, je ne sais pas si c’est la bonne chose à faire de reculer ou alors rester immobile. On a une très grosse voiture, un énorme pickup, mais la on ne peut pas rivaliser avec ce mastodonte.

Finalement il nous évite et traverse la route pour aller attraper des branches sur les arbustes de l’autre côté.

Quelle rencontre haute en émotion encore… sur cette route que l’on imaginait sans prétention pour rejoindre notre camp de base on a déjà vu plusieurs groupes d’herbivores, cela dépasse nos espérances et place la barre très haute pour le lendemain.

On arrive au coucher du soleil au rest camp de Skukuza. Une belle porte en toit de chaume et des grillages barbelés nous ramène dans le monde des humains.

Le camp est magnifique, grand et spacieux, il y beaucoup d’activité, une station service Total permet de refaire le plein si besoin. Le check in est rapide, on présente les papiers donnés à l’entrée du parc ainsi que la réservation, on paye les frais de gestion du parc et on nous donne les clefs de notre roundavel pour deux nuits. La petite maison est très mignonne, toute en rondeur avec son toit de chaume. Il y a tout l’équipement nécessaire et même un chauffage soufflant pour remonter un peu la température de la chambre le soir. Sauf qu’aujourd’hui il fait une température très agréable, idéale et imprévue pour ce mois de juillet synonyme d’hiver austral.

Dans le camp de Skukuza, il y a un shop et deux restaurants de très bonne qualité. On choisit de manger dans le restaurant ouvert dans la station ferroviaire de Skukuza. Il y a bien longtemps que les trains ne circulent plus dans le parc, mais la gare est restée avec un train et sa vieille locomotive à vapeur, on peut manger soit sur le quai soit dans les wagons, c’est superbe. Il y a même un lodge avec des chambres dans le train au niveau des wagons stationnées sur le pont qui enjambe la rivière Sabie.

Le restaurant est excellent et très bon marché. On est vraiment agréablement surpris par les prix pratiqués dans les camps au sein du parc, que ce soit dans le shop ou les restaurants, on sen tire à chaque fois pour environ 20€ par repas, sans aucune restriction, tips compris.

Notre première journée s’achève avec une petite marche sous le ciel étoilé du camp. On ne marche pas beaucoup la journée pendant ce voyage en Afrique du Sud, on est presque tout le temps dans la voiture et cela fatigue le dos. C’est nécessaire de se dégourdir les jambes dès que possible, le camp est suffisamment grand pour une promenade. On croise énormément de familles qui font griller un barbecue devant leur roundavel. Le ciel est magnifique avec tellement d’étoiles qui brillent, elles semblent plus nombreuses qu’en France.