Monument symbolisant le mieux l'Empire du Milieu, la Muraille de Chine est vraiment exceptionnel. Ce mur de défense longe le Nord de la Chine sur près de 3500km : de la Mer de Chine au désert de Gobi. Il est donc possible de visiter le grand mur à de nombreux endroits, mais le plus commun est de faire une excursion à la journée depuis Pékin.

On a failli ignorer cette étape mais il aurait été bizarre de visiter la Chine sans aller voir la Muraille de Chine, au Nord de Pékin. Pourtant de nombreux autres voyageurs nous avaient fait part de leur déception face à ce monument. Trop de monde, trop refait, pas vraiment intéressant…
Voulant nous faire notre propre idée, nous décidons de tenter le voyage. Partis de Pékin, nous prenons un bus qui nous amène au plus près de Simatai, au Nord Est de la ville, à peu près 2 heures de route. A partir de là, de nombreux rabatteurs louent leurs services pour vous emmener en mini bus jusqu’à la muraille, à 60 kilomètres encore. Nous nous joignons à deux touristes suédois pour faire une voiture et nous voilà partis dans un vieux mini bus. Arrivés devant la porte de Simatai, il nous prévient : le plus intéressant c’est plutôt de partir d’un peu plus loin, Jing Shan Ling et de marcher sur le mur 10 kilomètres et finalement arriver ici à Simatai. Le mur y est plus authentique et il y a moins de monde. Nous lui faisons confiance et il nous dépose finalement un peu plus loin, nous avons alors changé de province, nous voilà dans le Hebei.

Nous croiserons finalement que quelques touristes ce jour là. Tout au plus 10, sachant que nous sommes en plein mois d’août, bizarre. Pourtant cela permet d’apprécier, de prendre son temps et de n’entendre que le bruit du vent… et des vendeurs de livres de photographies sur la muraille durant les quatre saisons. Les parties proches de l’entrée sont déjà rénovées, par contre au milieu du chemin il n’y a plus de parapet, les marches se sont effritées, et il ne faut pas être déséquilibré. Après le passage d’une tour, il n’y a même plus de pont et il faut sauter (pour les plus téméraires) ou contourner la tour en revenant en arrière (pour les autres). La redescente sur Simatai permet de voir que la muraille s’étend réellement à perte de vue, devant comme derrière, elle se confond finalement avec l’horizon lointain.

Cette visite à la muraille aura vraiment été un point fort de notre voyage, déjà parce que l’on n’y aura pas vécu la mer humaine que l’on nous avait promit mais aussi parce que la journée fut ensoleillée. Et enfin parce qu’arrivant trop tard sur le site de Simatai, nous n’avons pas eu à payer l’entrée, les guichetiers étant déjà partis.

Nous retrouvons notre chauffeur à l’entrée. Nous avons bien marché et nos amis suédois s’endorment rapidement. Heureusement pour eux, ils n’ont pas pu apercevoir la conduite totalement inconsidérée du « pilote », doublant dans les virages et se rabattant au dernier moment quand un véhicule arrivait en face. Arrivés en vie à la gare des bus, on monte dans le dernier celui de 18h, il était temps.