Pour ce week-end de Mai, on profite de l’ouverture d’une ligne directe entre Genève et Santorin pour découvrir cette merveille des Cyclades. Santorin est une île construite sur les vestiges de la caldeira d’un super volcan en pleine Mer Egée, un magnifique cadre naturel minéral sur lequel les iliens ont construit des villages à la blancheur éclatante, une tendance architecturale accentuée encore par le tourisme.

Il n’y a rien à redire sur le vol Easyjet, vraiment pratique de pouvoir directement rejoindre l’aéroport de l’île depuis Genève. Je suis étonné que le vol soit plein, pour ce week-end de Mai. L’arrivée sur l’île au coucher du soleil est magnifique depuis le hublot, on aperçoit le cratère et les villages blancs construits sur le bord de la caldeira, on est impatient de poser le pied à terre et de découvrir cela nous même.

L’île de Santorin est une destination chère, surtout ces hôtels qui donnent sur la mer avec parfois une piscine privée que les instagrameuses adorent. On a trouvé pourtant à Fira une chambre à 50€ dans un hôtel proche du centre dont le seul défaut serait que la vue donne de l’autre côté. Ce qui n’a rien dérangeant pour nous qui passeront toute la journée dehors. D’ailleurs en faisant quelques au matin, on arrive face à une vue incroyable.

On décide de marcher toute la journée entre Fira et Oia sur la crête, ce chemin permet de profiter d’un panorama splendide sur 10 kilomètres : Fira est le plus gros village de l’île et Oia tout au bout de l’île et c’est l’endroit le plus photogénique de l’île.

Sur le chemin, on passe à côté de très jolies églises blanches avec clochers bleus.

 Les touristes asiatiques adorent ce cadre pour faire des photos très travaillées avec les vêtements qui s’harmonisent avec le panorama, il y a aussi beaucoup de mariés qui viennent ici faire leurs photos. Je ne sais pas si les grecs sont très contents de voir ces deux jeunes filles monter sur le toit d’une église par contre.

Il fait chaud, ça monte et ça descend beaucoup. Je m’accorde une pause bienvenue, face à la mer et Oia, ma destination du jour au fond.

Cet après-midi il me reste encore tout cela à marcher, alors je prends mon temps pour profiter de la vue.

Lorsque j’arrive à Oia, je suis frappé par le nombre d’hôtels, de piscines privées, qui ressemblent à cette architecture idéalisée des Cyclades. C’est comme si cette architecture idéalisée n’était qu’une reconstitution pour les touristes, pour qu’ils trouvent ici le Santorin qui viennent voir. Oia est néanmoins magnifique, c’est très mignon.

Il y a beaucoup d’églises à Oia, ces jolis bulbes bleus sont si typiques des Cyclades.

Oia est accroché à la falaise, beaucoup d’escaliers et de petites rues à découvrir. Les jambes et les genoux souffrent surtout après la marche pour venir depuis Fira. On oublie la douleur avec ce paysage.

Une autre superbe église avec trois bulbes, la roche est rougeâtre ici, on est dans la contemplation encore.

Les différentes couches de terre, d’origine volcanique, ont des teintes très diverses. Tout au bout du village, on trouve des ruines d’un château byzantin qui donne une vue sur l’intérieur de la caldeira.

Depuis les ruines du château byzantin, on se retourne et l’on arrive sur la vue la plus connue de Santorin. Le bout de l’île et du village d’Oia, avec ses moulins, et les maisons blanches qui font face à la mer. On reviendra plus tard pour le coucher de soleil, pour le moment il n’y a pas grand monde, l’ambiance changera complétement dans quelques heures.

Le soleil commence à tomber, Oia se trouve dans l’ombre alors que sa grande sœur Fira est encore baigné par la lumière du soir.

C’est le moment de retourner dans les ruines du château Byzantin qui est maintenant rempli de touristes qui dans une ambiance joyeuse. Un vieil homme s’est installé et jouent des airs traditionnels grecs. Je me trouve une petite place sur une plate-forme, on est un peu les uns sur les autres. Ce coucher de soleil est tout simplement une des plus beaux que j’ai vu de ma vie.

Quel spectacle, le soleil se couche derrière l’horizon de la Mer Egée. On aperçoit au loin une autre île ce qui appelle à faire un voyage un jour dans les différentes îles des Cyclades.

Pour rentrer sur Fira, il y a deux solutions. Soit rentrer à pieds et parcourir 10 kilomètres à pieds sur la crête dans le noir complet, soit prendre le bus direct. Avec l’obscurité qui arrive, on n’est pas spécialement motivé pour reprendre le sentier simplement éclairé par la torche du téléphone, qui d’ailleurs n’a pas beaucoup de batterie, on se rabat donc sur la solution motorisée. Nous ne sommes pas les seuls à faire ce choix. La queue pour prendre le bus est incroyablement longue, et il faut attendre de très longues dizaines de minutes, et plusieurs bus remplis à rebord devant nous pour avoir enfin une place. Il y a d’autres arrêts sur la route, mais le bus étant déjà pleins, les personnes ne peuvent monter, un petit conseil, il vaut mieux attendre au niveau du départ de la ligne pour espérer rentrer plus facilement à Fira. Une dernière photo avant le départ.

Aujourd’hui on part visiter le cratère central de Santorin. Pour cela, il faut faire la longue descente jusqu’au port tout en bas de la Caldeira. Il est possible de prendre un téléphérique mais on est jeune alors on utilise les jambes.

Ce matin trois grands paquebots ont fait escale à Santorin. Alors que l’on descend les innombrables lacets, les pauvres croisiéristes qui ont décidé de monter à pieds souffrent et transpirent. Le retour ne sera pas facile. On passe une magnifique journée sur le bateau malgré une organisation à revoir, nous avons une autre vue sur Santorin depuis la mer et on fait d’abord le tour de l’île centrale jusqu’à une zone ou l’eau n’a pas la même couleur. Le capitaine nous explique qu’il y a une résurgence volcanique ici et que plus on s’approche de celle-ci plus l’eau est chaude. Il nous invite à sauter à l’eau pour le vérifier. Lorsque l’on se jette à l’eau depuis le pont, l’eau nous glace le sang, on est que début Mai, alors il faut vite nager, déjà pour essayer de se réchauffer mais surtout pour s’approcher le plus vite possible de la résurgence volcanique. Effectivement à un moment donné, l’eau devient beaucoup plus tiède puis carrément chaude. C’est très agréable, par contre comme l’avait prévu le capitaine, tout ce qui était blanc ressort de l’eau jaunâtre.

Après cette rafraichissante, nous approchons de la crique où nous allons débarquer sur l’île. Etant donné que l’île est un parc naturel protégé, le parc de Nea Kameni Volcanic Park, il faut respecter certaines règles et rester groupé. On peut admirer plusieurs types d’activtiés volcaniques sur l’îles, des fumeroles, des sables aux couleurs verdâtres, à certains endroits le sable est très chaud.  On a une vue splendide sur la caldeira et Santorin.

Après cette magnifique journée sur le cratère, il nous reste malheureusement que peu de temps, on reste donc sur Fira pour découvrir ce gros village. Puis on trouve un superbe point de vue pour le coucher de soleil de ce soir.

Cette église donne sur un panorama splendide, avec le soleil tombant qui allonge l’ombre de son clocher.

Cette image et cette belle lumière rosée douce sera la meilleure conclusion de cette belle journée volcanique à Santorin.

Nous avons un vol très matinal pour Genève le lendemain matin, ce qui nous permet d’encore profiter un petit peu de Fira pour le petit déjeuner et une promenade sur l’esplanade. Puis c’est le temps de rentrer, nous prenons un taxi pour l’aéroport pour une dizaine d’euro. Lorsque l’on arrive à l’aéroport, on est coincé dehors car il y a beaucoup trop de monde déjà dans le minuscule terminal et la sécurité préfère faire attendre dehors les personnes dont le vol est plus tard, or les vols sont déjà en retard ce qui ajoute à la confusion, surtout avec des compagnies comme Easyjet très strictes sur les horaires concernant les passagers, comme j’en avais déjà fait l’amère et couteuse expérience dans le passé. L’attente dehors et dans le terminal est interminable avec une chaleur étouffante, le terminal n’a pas de climatisation, heureusement que l’on est pas en plein été, il y a moins d’affluence et il fait moins chaud. Finalement notre vol arrive et on peut enfin embarquer. J’aurai préféré passer tout ce temps à Fira plutôt que dans ce terminal, mais c’était impossible à prévoir. Comme pour se faire pardonner, le pilote nous offre un décollage avec une très belle vue et dernière vue sur Santorin.